Début d'été très chaud pour le Raja de Casablanca qui s'apprête à tenir son assemblée générale le 4 juin prochain. Tout laisse à croire que cette assemblée prendra, dans un premier temps, un aspect ordinaire. «Il va falloir discuter et adopter, dans des conditions sereines, les rapports moral et financier, avant de tenir une assemblée générale extraordinaire pour désigner le nouveau président et le nouveau bureau», confient des sources proches du club. Par ailleurs, lesdits rapports devront être entérinés, car tout retard risque de repousser l'assemblée générale extraordinaire et hypothéquer l'avenir du club. Le scénario le plus envisageable serait de mettre en place une commission provisoire, une sorte de «comité des sages» composé de quatre à cinq membres, qui aura pour mission de trouver des solutions d'urgence aux problèmes auxquels est confronté le Raja. «Dans l'immédiat, le club a besoin de nouveaux joueurs, d'un nouveau staff technique et surtout d'une vraie structure de management », souligne Moncef Abied, ex-dirigeant du Raja, un des premiers à avoir jeté son tablier, après avoir longtemps hésité. Gros moyens «C'est une question de principes. J'ai démissionné à cause des attitudes et comportements de certains membres. C'est ma crédibilité qui est en jeu. Un choix irréversible, mais je serai là le jour de l'assemblée, par amour pour le club», explique Moncef Abied. La période d'intérim s'étalera jusqu'à fin 2010, le temps pour le nouveau bureau de préparer son programme. Chez les Vert et Blanc, on se demande, aujourd'hui, qui succédera à Abdellah Ghanam. Jusqu'à jeudi dernier, personne n'a encore déposé officiellement sa candidature, même si l'on parle de plusieurs noms, dont Mohamed Boudrika, qui a annoncé prêt à mettre à la disposition du club la bagatelle de 8 millions de DH. Dans les coulisses, on parle également d'Abdeslam Hanat et Abdelhamid Souiri, deux ex-présidents du Raja et qui connaissent très bien la cuisine interne du club. Plusieurs candidats et un seul objectif : déployer les gros moyens. «Un programme oui, mais le plus important est de recruter un grand entraîneur et des joueurs d'une grande valeur», tient à préciser Abied. Situation désastreuse La même chanson qu'il y a un an, lorsque Ghanam avait promis, en début de saison, de ramener trois joueurs de gros calibre. «Engagement non tenu», selon un membre d'une association de fans qui, juste après le dernier match des Vert et Blanc face aux FAR, avait demandé, au nom de son association, le départ et du président et du bureau. En fait, ce que reprochent les associations de fans à Ghanam c'est qu'il n'a jamais été à leur écoute. «Ghanam prenait des décisions avec 2 ou 3 personnes, écartant ainsi les autres. Résultat, aujourd'hui, la situation du club est désastreuse», rajoutent nos sources. Il suffit de voir le bilan.Non seulement le Raja a raté le titre d'un championnat 2009-2010, considéré par les observateurs comme le plus faible, mais il a également quitté la Ligue des Champions africaine, le moins que l'on puisse dire, la tête basse et avec des sanctions en plus.