Le 7 juin prochain, le Raja de Casablanca aura un nouveau président. Abdesalam Hanat a démissionné, et pour le remplacer, quatre candidats à la présidence sont en lice. Abdeslam Hanat, président sortant du Raja de Casablanca et Mohamed Boudrika, l'un des prétendants au fauteuil de la présidence du club. Le club tenant du titre a annoncé que le comité du Raja de Casablanca, section football, tiendra son assemblée générale ordinaire le 7 juin à Casablanca. A l'ordre du jour de cette assemblée : la discussion des rapports moral et financier, l'élection des membres du comité et l'élection du nouveau président. Ce dernier sera élu après le vote des 120 adhérents lors de cette assemblée. À ce jour, quatre personnes ont déposé officiellement leurs dossiers de candidature. Il s'agit de Mohamed Naciri, un homme d'affaires de 49 ans, de Nouredine Sadouki, de Mohamed Boudrika, jeune entrepreneur immobilier, et enfin d'Abdelilah Ghninou, le plus en vue. Ces quatre hommes doivent remplir toutes les conditions pour le poste et surtout avoir la bénédiction des autres adhérents ainsi que du parlement des « sages » du Raja. Mohamed Boudrika est le seul parmi les quatre candidats à avoir déjà présenté son programme. Il l'a même fait via Facebook et Tiwitter, une méthode nouvelle pour attirer et convaincre les jeunes fans. Boudrika président ? D'après les rumeurs, Mohamed Boudrika pourrait devenir le nouveau président du club. Mais selon les supporters, il ne sera pas de taille face aux anciens : ceux qui ont le soutien des « sages ». Un supporter et membre des Ultras Eagles confie au Soir échos que « Boudrika va être bouffé par le gouvernement de l'ombre. Ce conseil va lui rendre la mission impossible malgré son projet ambitieux. Le parlement du Raja (quelques personnes influentes) décide de tout, même de celui qui deviendra président du club ». L'élection du président attirera toutes les attentions. Nos sources racontent que « c'est une guerre où tous les coups sont permis ». Un programme ambitieux D'après son programme, dévoilé sur les réseaux sociaux, Boudrika semble très ambitieux. Le programme s'étale sur six points. L'un des points est l'instauration d'un système de bonne gouvernance. Le candidat voudrait réorganiser la façon dont est dirigé le club. Il prévoit la création d'un poste de manager sportif qui s'occupera des transferts, du recrutement et de la carrière des joueurs. Il veut aussi s'attacher les services d'un entraîneur confirmé, qui connaisse le football national et le continent africain. Il chercherait également la réinstauration du directeur technique du club, dont la mission sera de former les jeunes talents pour alimenter l'équipe première. « Comment rendre le club rentable » est un autre point intéressant. Toujours selon son programme, « le budget actuel du Raja varie entre 40 et 50 millions de dirhams. L'un des objectifs est d'augmenter de 15 à 20% ces fonds mais également de mieux les capitaliser ». Boudrika ajoute dans son programme que « l'un des moyens d'y parvenir serait une meilleure négociation des subventions ainsi que revoir les partenariats sur les droits télévisés ». En attendant les autres programmes des candidats, ce programme semble professionnel ; mais pour l'appliquer, il faut avoir la confiance des adhérents, ceux-là mêmes qui vont voter le 7 juin. L'ère Hanat Lors de la marche « Basta », les supporters ont refusé que des anciens se présentent aux élections du 7 juin. Des noms comme Aouzal, Boussair, Souiri, Ammor et Hanat ne font plus l'unanimité chez ces fans. « Ils ne cherchent que leurs propres intérêts », déclare le membre des Ultras Eagles. Le président sortant a été très contesté, ces derniers jours, surtout suite aux résultats décevants des Verts, que ce soit au niveau de la Botola ou sur le plan continental. Abdeslam Hanat voulait reconquérir le cœur des supporters en renforçant son équipe par le recrutement d'un meneur de jeu, d'un avant-centre mais aussi d'un arrière gauche. Le président, lors d'une interview, avait présenté ses projets de recrutement et de formation, qu'il veut plus efficaces. Mais les supporters avaient déjà tranché : ils ne voulaient plus de lui. Et ils l'ont montré lors du dernier derby contre la Wydad. Hanat était réélu en 2010 en tant que président du Raja, à la place de Abdellah Ghalam. Il avait déjà occupé ce poste de 2002 à 2004. Abdeslam Hanat avait décidé de déposer sa démission après que des voix se sont élevées pour dire Basta à tous ces noms qui n'apportent plus le changement. Son successeur devra apporter ce changement et mener le navire du Raja à bon port. Mais pour être à la place de Hanat, le chemin sera long et rude. La bonne guerre peut commencer. * Tweet * * *