Mardi, le Premier ministre a présenté devant les Conseillers le bilan de son mi-mandat comme il l'avait fait la veille à la première Chambre. Pour en décortiquer tous les aspects, la hambre des Conseillers tiendra, lundi prochain, une séance plénière consacrée aux interventions des groupes dans le cadre des débats autour du bilan du gouvernement et des perspectives de son action, à mi-mandat de l'actuelle législature. Néanmoins, certaines réactions, à chaud, commencent déjà à ressortir auprès des représentants de plusieurs centrales syndicales à la deuxième chambre. Un bilan peu chiffré Certains ont exprimé leur mécontentement vis-à-vis du bilan de l'action gouvernementale particulièrement sur le plan social et notamment sur le dossier du dialogue social. Mohamed Daidaa, du Groupe fédéral pour l'unité démocratique et secrétaire général du Syndicat national démocratique des finances, adopte une réaction tranchée: «la déclaration du Premier ministre est généraliste et n'apporte aucun élément nouveau», commente-t-il. «Idem pour le volet social, même si le Premier ministre avance le chiffre de 19 milliards de dirhams comme coût global du dialogue social. Nous allons lui demander de nous donner les détails autour de cette enveloppe», ajoute-t-il. Daidaa soutient l'idée que tous les chantiers qui ont été annoncés par le Premier ministre dans sa déclaration étaient déjà en cours, et qu'il «aurait dû venir avec une liste des engagements du gouvernement». Le secrétaire général du Syndicat national démocratique des finances reproche également au Premier ministre de pas avoir fait part de l'engagement du gouvernement à activer les recommandations de la Cour des Comptes. L'UGTM, pour le bilan... et pour la grève Pour sa part, l'UGTM, syndicat proche de l'Istiqlal, ne compte pas ménager le Premier ministre. Hamid Chabat prépare même une grève générale. Selon Khadija Zoumi secrétaire régionale de l'Union générale des travailleurs du Maroc, le gouvernement est appelé à faire encore un effort sur la question de l'augmentation des salaires en vue d'assurer l'amélioration des conditions de vie des travailleurs. Pour sa part, Mohamed Kafi Cherrat membre du groupe istiqlalien «Pour l'Unité et l'égalitarisme» à la Chambre des conseillers et directeur général du siège de l'UGTM, cette dernière entité «est une organisation parallèle au parti». Et selon Kafi Cherrat, l'optimisme est de mise. « La déclaration du Premier ministre était claire et chiffrée. Le bilan de mi-mandat est dans sa globalité positif. Il y a toujours des chantiers qui restent ouverts. Certain points négatifs de l'action gouvernementale sont liés à la contrainte du temps et des moyens», précise Mohamed Kafi Cherrat.