L'encours des sociétés de financement affiche une maigre progression de 1% sur les 9 premiers mois de l'année. Les banques s'assurent une hausse de 5% et font passer leur part de marché à 52%. Les sociétés de financement n'arrivent toujours pas à reprendre la main sur le crédit à la consommation face aux banques. Sur les neuf premiers mois de l'année, elles affichent une maigre progression de leur encours de financement de 1%, à 42,2 milliards de DH, selon les statistiques de l'Association professionnelle des sociétés de financement (APSF), livrées en exclusivité à La Vie éco. En face, les banques s'assurent une généreuse croissance de près de 5%, à 46,1 milliards de DH. Il semble que celles-ci font toujours des efforts sur le crédit conso, contrairement aux anticipations des sociétés spécialisées qui tablaient sur une baisse de régime successivement à la hausse du coût du risque subie par les banques sur les dernières années. L'encours total du crédit conso ressort ainsi à 88,3 milliards de DH, dont 52% détenus par les banques. Les sociétés spécialisées n'ont pu faire croître leur production de nouveaux crédits que de 2% sur les 9 premiers mois de l'année, à 9,3 milliards de DH. Si elle reste modeste, notons que cette croissance est relativement bonne, sachant par exemple que 2014 s'était soldée par une stagnation de l'activité. On en était même à une baisse de 14% sur le premier trimestre de l'année en cours du fait de l'absorption par BMCI de sa filiale crédit conso. Le crédit auto reprend chez les sociétés spécialisées Si les sociétés spécialisées se sont essentiellement appuyées sur le crédit automobile au détriment du prêt personnel pour maintenir leur activité sur les dernières années, elles semblent à présent progressivement équilibrer l'activité drainée par les deux segments. La production du crédit automobile progresse en effet de 3%, à 5 milliards de DH, tirée essentiellement par la LOA dont les nouveaux financements progressent de 5%, à 2 milliards de DH. Et le prêt personnel croît à un rythme similaire de 2% à 4,3 milliards de DH, alors qu'il a invariablement affiché une stagnation, voire une baisse, sur les dernières années, la concurrence des banques ayant eu le plus d'effet sur ce segment. Notons par ailleurs une belle progression de la production réalisée sur le financement de l'équipement domestique, lequel est appelé à jouer le rôle de relais de croissance pour les sociétés de financement. Les nouveaux crédits sur le segment ont en effet crû de 9% à fin septembre pour un encours qui se développe de 15%. Ces variations doivent néanmoins être relativisées du fait qu'elles portent sur un stock de crédits encore limité (moins de 400 MDH).