Une première mouture du texte de la réforme des retraites devant le SGG. Les syndicats menacent de nouveau de faire une grève générale. Une option qui a déjà été votée par la commission administrative de la CDT qui a confié à la direction de la centrale la mission de fixer une date. Aujourd'hui, cette décision risque d'être entérinée par l'UMT, devenu allié inconditionnel de la CDT ainsi que par l'aile d'Abderrahmane Azzouzi de la FDT. Les trois chefs syndicaux avaient convenu de tenir une réunion, mercredi 4 novembre, pour se fixer. Cela au moment où, confient certaines sources syndicales, le chef du gouvernement vient de transmettre une première mouture du texte portant réforme du régime de retraite de la fonction publique au SGG. Cela sans consultations préalables avec les syndicats. Les mêmes sources indiquent que le texte n'aurait pas pris en compte les revendications et propositions des centrales syndicales. Le dialogue social étant arrivé à une impasse, le chef du gouvernement avait déjà affirmé que le projet de réforme de la retraite allait être soumis au Parlement avant la fin de l'année avec ou sans l'accord des centrales syndicales. Pour le moment, les autres centrales (l'UGTM, la FDT-aile Fatihi et l'ODT) ne se sont pas encore manifestées. Il faut dire que la réforme de la retraite n'est qu'un point parmi les différends qui risquent d'opposer le gouvernement aux centrales syndicales. L'Exécutif est contraint, par le texte de la Constitution, d'élaborer un autre texte de loi non moins polémique : la loi organique portant modalités d'exercice du droit de la grève. Cela en plus du très attendu projet de loi organique portant organisation et fonctionnement des organisations syndicales. C'est pour dire que les mois à venir seront très tendus entre le gouvernement et ses partenaires sociaux.