L'USFP et l'Istiqlal mobilisent leurs bras syndicaux pour une confrontation sociale avec le gouvernement. La FDT ouvre le bal avec un premier débrayage dans la fonction publique et les collectivités locales en ce mois de septembre. La décision de mener cette grève préventive de 24 heures a été prise lors de la réunion du conseil national du 6 septembre dernier. L'aile-Fatihi du syndicat proche de l'USFP annonce une deuxième grève, nationale cette fois, en décembre prochain. La récente décision de retarder de quelques mois le départ à la retraite des fonctionnaires de l'enseignement, l'interruption du dialogue social, le chantier de réforme de la retraite qui se prépare ainsi que les dernières hausses des prix sont cités parmi les motifs de cette nouvelle escalade entre syndicats et gouvernement. Escalade à laquelle participera l'UGTM, le bras syndical de l'Istiqlal, une fois qu'il aura réglé la question de la succession de Hamid Chabat. La centrale qui tient son congrès en octobre annonce, elle aussi, un débrayage sectoriel dans la fonction publique suivi d'une grève générale. La CDT, elle, est toujours dans l'expectative alors que l'UMT opte pour la voie institutionnelle en saisissant, notamment, le CESE sur le dossier de la réforme des retraites. En attendant cette rentrée sociale qui s'annonce chaude, les centrales syndicales mettent de l'ordre dans leur rang. L'UGTM s'apprête à nommer une nouvelle direction alors que la FDT est au bord de la scission. Rien ne va plus, en effet, entre l'aile Azzouzi et celle conduite par Abdelhamid Fatihi. Cette dernière, confient certaines sources syndicales, est en train de négocier une alliance étroite avec l'ODT, syndicat affidé à l'ancien Parti socialiste (PS), sous la bienveillance du bureau politique de l'USFP. Une alliance qui devrait compenser le départ des amis d'Abderrahmane Azzouzi qui tentent, eux, un timide rapprochement avec certaines tendances de la CDT n T.A.E.