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M'hammed Akdim alias Amoud : il a laissé tomber le textile pour la pà¢tisserie
Publié dans La Vie éco le 18 - 07 - 2003

En 1982, il se lance dans un projet auquel même son père ne croyait
pas.
Quatre jours après avoir ouvert sa pâtisserie, c'est la cohue.
Recrutement de diplômés, formation, avantages sociaux… Il a fait
d'un métier artisanal une PME performante.
M'hammed Akdim est un parfait extraverti. Quand il se met à parler, il est difficile de l'arrêter. Autre trait particulier : Akdim ne sait pas dire non. Pour l'homme d'affaires aux commandes des pâtisseries Amoud, cela peut-il être dangereux ? Mais dans le business, dit-il, il n'y a pas de recettes et ceux qui le croient s'y sont souvent cassé les dents. Les siennes sont insolemment blanches et ne doivent rien aux stomatologistes.
Akdim veut dire «le sage» et M'hammed reconnaît volontiers qu'il ne l'a pas toujours été, tenté qu'il fut par le mouvement hippie et par les courants contestataires qui ont traversé les années 70. Il est né le 1er juillet 1954 dans le petit village d'Aghalay, à quelques encablures de Tafraout. Son père, qui officiait depuis 1934 dans une épicerie du Marché central de Casablanca, où les commerces étaient tenus à l'époque par les Grecs et les Corses, avait pour règle de laisser ses enfants durant les 6 premières années de leur vie dans leur village natal, à côté de leur maman et de leur grand-mère afin qu'ils s'imprègnent des us et coutumes de leur région et y développent des racines, mais aussi pour qu'ils apprennent l'amazigh et le Coran.
M'hammed Akdim se rappelle son premier contact avec l'école (à Casablanca), encore gérée par les «sœurs» et les curés français et où les enseignants, friands de chansons berbères, lui demandaient d'entonner des airs amazigh à la fin des cours.
Le futur candidat malheureux au bac n'attachait pas beaucoup d'importance aux études. Il ne pensait qu'à gambader dans les cours de l'institution Maintenon puis du lycée Lyautey 4. Entretemps, son père a racheté l'épicerie où il travaillait et fait l'acquisition d'une petite unité de confection de textile.
Un ami qui effectuait son service civil dans une banque lui parle de crédit…
La période «artistique» se situe entre 1972 et 1979, avec des va-et-vient entre la France, où il s'inscrit à l'université libre de Vincennes, et le Maroc où son père lui propose instamment de prendre en charge l'unité de confection de chaussettes. Il s'y essaie et apprend à faire tourner et réparer les machines.
Jusque-là, le jeune Akdim traîne les pieds et n'ose pas se jetter à l'eau. Jusqu'au jour où un de ses copains, en service civil à la BCP, lui parle d'un crédit de financement à hauteur de 75 à 80 %, à l'adresse des petits commerces. La banque n'exigeait pas de garantie mais un simple nantissement sur matériels. Il jette son dévolu sur un espace au quartier Belvédère, emprunte 440 000 DH qu'il ajoute aux 400 000 DH de fonds propres, dont une partie est apportée par son associé et une partie offerte par son père qui, du reste, ne croit pas beaucoup au succès de son affaire.
«J'ai eu de la veine car je suis tombé sur un pâtissier canadien qui avait roulé sa bosse en Europe et qui a eu la géniale idée de lancer les gâteaux à crème légère, contrairement aux traditionnels gâteaux au beurre. Avant cela, j'ai été bien conseillé dans l'achat du matériel car le budget était serré. Et, pour la partie commerciale, j'ai eu la chance d'être relayé par Anne-Marie, ma belle sœur qui, connaissant le gotha des chefs d'entreprises, s'était bénévolement occupée de la partie marketing. En un mot, je dois énormément à tous ceux qui étaient autour de moi et qui, dès le départ, étaient emballés par mon projet».
Grâce à un flair indéniable, il anticipe en segmentant ses activités
Il ouvre son commerce le 20 décembre 1982 : la recette du 1er jour est de 1000 DH. Quatre jours plus tard, à Noël, c'est la cohue devant le local d'à peine 120 m2 à l'époque. Au bout d'un mois, la recette avait considérablement gonflé alors que la pâtisserie n'avait pas encore lancé les activités glace, entremets, plats cuisinés…
«Amoud» – l'appellation est de Brahim, le frère de Mhammed – va prendre progressivement son rythme de croisière dès 1986, avec l'achat d'une machine à glace. Très rapidement, le propriétaire impose des règles d'hygiène et commence à recruter de jeunes bacheliers, s'implique dans la formation professionnelle et contracte, dès 1992, une assurance groupe pour le personnel qui était passé, en deux ans, de 12 à 50 salariés. Aujourd'hui, il emploie 140 personnes au
total.
Amoud a trouvé un nouveau souffle en 1991 avec Thierry Bromet, une vieille connaissance du patron, qui a débarqué avec une maîtrise en pâtisserie obtenue en France.
En 1995, l'unité du quartier Belvédère est rénovée et élargie, passant de 150 m2 à près de 500 m2. L'opération coûte un million de dirhams et la banque suit avec enthousiasme l'envolée de l'entreprise. M'hammed Akdim a eu largement le temps d'apprendre le métier et d'installer les process de fabrication, la rigueur des procédures et l'informatisation du système des commandes.
Il est en pleine instauration de la rigueur quand il comprend que l'unité du quartier du Belvédère qu'il avait choisie, au départ, pour la présence d'une clientèle de particuliers et de petites et moyennes entreprises, était en phase de saturation. Il anticipe en achetant une villa sur le boulevard Al Massira Al Khadra. Une opération qui commence en 1992 avec la construction d'un immeuble dont il revend les appartements en co-propriété et garde le sous-sol, le rez-de-chaussée et le premier étage pour la deuxième unité Amoud qui couvre 770 m2. L'investissement est de 6,5 MDH dont 4 millions levés auprès de la banque à des conditions particulières. Mais, soucieux de garder ses process de fabrication au top et d'uniformiser la fabrication, il dédie à l'unité du Belvédère la confection du pain, de la viennoiserie, des entremets, de la crème et des petits-fours beldis. A l'unité Massira, il confie les glaces, la chocolaterie, les pièces montées et les petits-fours «prestige».
Quelle est la structure de sa clientèle ? M'hammed Akdim ne fait pas de mystère. Ce sont les particuliers qui constituent 90 % de son portefeuille qui représente un chiffre d'affaires de 12 MDH sur les deux boutiques. Pour équilibrer celles-ci et créer un autre champ de croissance, il envisage de séparer l'activité traiteur de la vente directe. Amoud a tous les atouts pour transformer ce nouveau coup d'essai en coup de maître


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