Sur les neuf premiers mois de 2014, le déficit du compte courant a chuté de 29,6% par rapport à 2013. L'amélioration de certains produits d'exportation et le recul des importations, notamment énergétiques, y ont contribué. Les finances extérieures s'améliorent sensiblement. Le solde du compte courant de la balance des paiements au titre du troisième trimestre de 2014, que l'Office des changes vient de publier, accuse un déficit de 7,8 milliards de DH, en amélioration de 43,4% par rapport au trimestre précédent. Surtout, et c'est le plus important, ce déficit est en recul de 44,5% par rapport à celui enregistré au même trimestre de 2013. Sur les neuf premiers mois de l'année 2014, le déficit courant a baissé de 29,6%, à 41,9 milliards de DH par rapport à la même période de 2013. C'est vrai que lorsqu'on observe, sur la durée, l'évolution de la balance des paiements, on constate que le déficit du compte courant est toujours moins élevé au troisième trimestre. Ce qui s'explique sans doute par le fait que durant cette période –qui va de fin juin à fin septembre, pour rappel– l'activité en général est en ralentissement. Malgré cet effet de saisonnalité, on a bien vu que la baisse va désormais en s'accentuant. Forte probabilité d'atteindre l'objectif d'un déficit de 5,5% du PIB Cela dit, il faut peut-être nuancer quelque peu cette baisse ; car celle-ci reflète certes une hausse des exportations, notamment de l'automobile (+32,3%) et de l'électronique (+29,6%), mais surtout un recul assez significatif des importations. Les importations de produits énergétiques, à fin septembre, avaient baissé de 2,4% (chute des prix du pétrole oblige) et ceux des biens d'équipement de 7,7% ; les demi-produits ayant, pour leur part, accusé une quasi-stagnation (+0,9%). Les flux financiers, inscrits dans le compte courant, en revanche, ont été positifs, mais c'est presque un frémissement : +1,3%, à 54 milliards pour les transferts et +0,2%, à 53,5 milliards pour les recettes de voyage. Les revenus par contre, et pour les raisons maintes fois expliquées ici (déficit structurel), ont accusé un déficit de 13,44 milliards de DH. Mais quoi qu'il en soit, il est clair que l'objectif de réduire le déséquilibre extérieur est en train de se réaliser. Et tout laisse penser que l'exercice 2014 (dont on connaîtra les résultats définitifs fin mars 2015) s'achèvera sur un déficit courant proche de l'objectif du gouvernement, c'est-à-dire autour de 5,5% du PIB, au lieu de 7,6% en 2013 et de 9,8% en 2012.