Parmi les principaux défis identifiés dans l'enquête de Deloitte figurent le développement du leadership, la fidélisation et l'engagement des collaborateurs ainsi que la redéfinition des compétences. L'étude annuelle sur les tendances RH publiée par le cabinet de conseil Deloitte, qui porte sur un panel de plus de 2 500 leaders issus de 90 pays, a permis d'identifier 12 grandes tendances auxquelles seront confrontés les responsables des ressources humaines dans les mois et les années à venir. Parmi les principaux défis identifiés figurent le développement du leadership (89% des leaders interrogés), la fidélisation et l'engagement des collaborateurs (78%), la redéfinition des compétences (78%). Le fait de repenser l'environnement de travail des employés sur-sollicités n'interpelle qu'en dernier lieu avec 62% des répondants. Les responsables de l'enquête expliquent que les DRH sont confrontés à une vraie mutation actuellement : la notion même d'«entreprise» est en train de changer. Les entreprises assistent à une disparition progressive des notions de géographie, de contrat, mais aussi de talents du fait des nombreux sous-traitants et de l'émergence de communautés d'utilisateurs. Des organigrammes de plus en plus difficiles à établir Le leadership est la principale priorité des leaders avec 89% des organisations qui jugent son développement comme urgent et/ou important. Le niveau d'urgence s'explique en particulier par l'émergence de nouveaux marchés, l'arrivée de nouveaux profils de collaborateurs et un modèle d'organisation plus plat. L'explosion des nouvelles technologies développe un sentiment d'hyperconnexion et de réactivité avec des collaborateurs constamment connectés et submergés. Les entreprises réfléchissent de plus en plus à la manière de se réorganiser afin de diminuer le stress. 75% des organisations estiment que la quête des talents est une priorité urgente. Attirer la compétence clé au moment où l'entreprise en a besoin est primordial. Le DRH doit développer une supply chain de talents, une analyse fine des besoins de compétences et de «savoir» d'aujourd'hui et surtout de demain. Les entreprises connaissent une évolution de la fonction RH, avec des profils «proches du terrain» et qui possèdent une vraie connaissance des métiers. A l'heure des réseaux sociaux, attraction, gestion des talents et fidélisation des collaborateurs sont fortement transformés. Les candidats et salariés sont plus visibles, la logique d'engagement évolue, les codes de recrutement se modifient : 60% des DRH ont déjà revu ou sont en train d'actualiser leur politique de recrutement. La rétention et l'engagement des collaborateurs se placent à la deuxième place des priorités des entreprises. Les responsables expliquent que les entreprises sont arrivées à un point de rupture qui se traduit, de la part des jeunes, par une attitude de zapping vis-à-vis de l'entreprise. Les taux de turn-over reprennent malgré le contexte économique tendu.†̈ D'après l'étude Deloitte, 38% des organisations déclarent éprouver des difficultés à aligner leurs propres objectifs avec ceux de leurs collaborateurs et à créer un esprit de communauté. Repenser la fonction RH Les entreprises interrogées estiment à 77% que leurs équipes RH doivent (re-) développer leurs champs de compétence alors que 70% des professionnels RH ont intégré la fonction sans qualification. Elles se voient aussi se développer des postes de «responsables de l'excellence RH». Source : focusrh.com