La procédure d'abandon de poste a été activée contre 757 fonctionnaires de l'Administration publique pour absence injustifiée en 2013, dont certains ont été radiés de leurs fonctions alors que la procédure est encore en cours pour les autres. Le ministre a souligné, dans une interview accordée au journal "Akhbar Al Yaoum" publiée mercredi, qu'en dépit des efforts consentis, le phénomène "complexe et compliqué" de l'absence injustifiée continue d'affecter la fonction publique à des degrés différents et pour de multiples causes. Pour lutter contre ce fléau, a rappelé M. Moubdi, le gouvernement a adopté en 2012 une approche plus ferme et efficace, en mettant en oeuvre une batterie de mesures préventives permanentes, à travers notamment le contrôle quotidien de la présence effective des fonctionnaires dans les lieux de travail, et l"implication de tous les responsables à ce processus pendant les horaires officiels, outre la mise en application immédiate de la procédure de suspension du salaire et celle d'abandon de poste. Evoquant l'arsenal juridique destiné à lutter contre ce comportement, le ministre a mis l'accent notamment sur la circulaire du chef du gouvernement (décembre 2012) relative à l'absence injustifiée, qui invite les responsables à adhérer à la lutte contre le phénomène des fonctionnaires fantômes, en prenant toutes les dispositions nécessaires comme l'équipement de toutes les administrations en moyens modernes pour le contrôle de présence, particulièrement les dernières technologies disponibles. La circulaire les invite également à aviser les services de gestion des ressources humaines au niveau central et décentralisé des absences injustifiées, en confiant particulièrement aux supérieurs hiérarchiques la tâche de mettre en œuvre ces dispositions, tout en leur imputant la responsabilité de tout manquement ou négligence. Et de conclure qu'"il sera procédé à l'adoption de mesures courageuses pour éradiquer ce phénomène à travers notamment l'application du principe du travail en contrepartie du salaire".