Pour la troisième année consécutive, PwC Maroc révèle les grandes tendances des directions financières à travers sa CFO Survey 2025. Principale conclusion: malgré les défis, l'optimisme est de mise. Suivez La Vie éco sur Telegram Pour la troisième année consécutive, PwC Maroc dévoile sa CFO Survey, une étude phare dédiée aux priorités des directions financières pour 2025. Réalisée auprès de plus de 110 directions financières issues de 13 secteurs d'activité au Maroc, cette enquête met en lumière les défis et opportunités qui redéfinissent le paysage financier marocain à court et moyen terme, dans un contexte de crise économique persistante. Malgré ce climat incertain, l'étude reflète un vent d'optimisme parmi les directeurs financiers marocains. Selon PwC, ces derniers affichent un niveau de confiance croissant, avec une progression de plus de 10 % en matière de perspectives économiques à court terme. À moyen terme, cet optimisme se renforce encore davantage, enregistrant une hausse significative de 15 %. Ce regain de confiance s'explique par des attentes positives quant à la stabilité économique et à la réussite des politiques de croissance mises en place. "Cette confiance est certainement la résultante du climat d'affaires au Maroc, qui est porté par des projets d'investissement d'envergure et des réformes économiques qui visent non seulement à améliorer les conditions macroéconomiques mais surtout à développer l'environnement social au Maroc. Les directeurs financiers marocains affichent un optimisme indéfectible et une détermination à dépasser leurs limites.", explique Mohamed Rqibate, Associé Audit – PwC au Maroc. En 2025, les directeurs financiers marocains et les entreprises en général feront face à une année décisive, marquée par trois défis majeurs identifiés dans l'enquête, essentiels pour garantir la performance et la résilience de leurs organisations. Les enjeux prioritaires pour ces responsables financiers s'articulent autour de trois axes clés : l'optimisation du temps grâce à la digitalisation des processus, l'affirmation de leur rôle de véritables « Business Partners » à travers une implication renforcée dans la prise de décision et l'amélioration de leur capacité à piloter efficacement les marges. La transformation numérique apparaît comme un levier incontournable pour automatiser les tâches, accroître l'efficacité opérationnelle, et offrir plus d'agilité et de réactivité. Dans un monde où la rapidité et la fiabilité de l'information sont devenues stratégiques, la digitalisation permet aux directeurs financiers de consolider leur rôle de partenaire d'affaires et d'améliorer les performances globales de l'entreprise. Dans un environnement économique de plus en plus complexe, la mise en place de modèles performants d'aide à la décision est essentielle. Ce soutien repose sur des analyses fondées sur des données fiables, disponibles en temps réel, offrant ainsi une vision proactive et éclairée pour orienter les stratégies. L'IA au centre des priorités L'IA est également au cœur des intérêts pour les directeurs financiers. Selon l'étude, 10 % des entreprises ont déjà déployé des initiatives portées par leurs sociétés mères au niveau des entités marocaines, tandis que plus de 34 % des entreprises interrogées ont indiqué avoir mis en place des initiatives locales. Autre chiffre marquant, 56 % des CFO interrogés ont signalé une utilisation faible voir très faible de l'intelligence artificielle, ce qui indique que l'intégration de ces technologies présente des défis en matière de mise en œuvre, de formation des employés et de conduite du changement. "L'IA, le Machine Learning et d'autres concepts, bien que connus de longue date, déferlent enfin sur les directions financières. Ces technologies, autrefois théoriques, sont désormais incontournables. Certes, elles comportent des risques, mais elles offrent des opportunités immenses. Les ignorer ou ne pas les intégrer dans les réflexions serait un véritable blasphème. Toutes ces technologies reposent sur les données, le nouvel "Or noir", et qui mieux que la direction financière, réceptacle historique de la donnée au sein de l'entreprise, pour les exploiter pleinement ?", souligne Kenza Sabouni, Associée PwC au Maroc. Enfin, l'intégration de la RSE dans les activités de la direction financière est en hausse depuis 2 ans, en particulier dans le domaine du Reporting, de la communication externe (marchés, investisseurs...) et du pilotage de la performance. La conformité réglementaire, qui était considérée l'année dernière par les répondants comme étant la principale activité impactée par la RSE, arrive cette année en 4ème place, alors que la récente étude menée conjointement par l'AMMC et l'IFC sur le bilan des pratiques de reporting ESG des émetteurs marocains sur la période 2021-2023 fais ressortir une amélioration des pratiques mais qui reste plus marquée sur le plan de la conformité que sur celui de la qualité. En effet, l'étude révèle que les pratiques restent hétérogènes en termes de standards adoptés, de thématiques abordées et de précision des informations fournies dans les rapports ESG publiés, dont la certification par un tiers reste encore optionnelle pour mémoire.