Présidé par le réalisateur italien Luca Guadagnino, auteur des marquants Call Me by Your Name et Challengers, ou encore du controversé Queer, le jury de la 21e édition du Festival International du Film de Marrakech (FIFM) s'est réuni ce samedi 30 novembre pour dévoiler sa vision de la compétition à venir. Partageant ses attentes et ses espoirs pour les œuvres en lice, le jury a rappelé avec force que « le cinéma peut changer le monde ». Florilège de prises de paroles inspirantes. Suivez La Vie éco sur Telegram Pour départager les 14 films en compétition, Luca Guadagnino est entouré d'un panel prestigieux composé du réalisateur iranien Ali Abbasi, de la réalisatrice indienne Zoya Akhtar, de l'actrice américaine Patricia Arquette, de l'actrice belge Virginie Efira, de l'acteur australien Jacob Elordi, de l'acteur britannico-américain Andrew Garfield, de l'actrice marocaine Nadia Kounda, et du réalisateur argentin Santiago Mitre. Les discussions de cette matinée ont gravité autour d'un thème central : la responsabilité sociale du cinéma et la découverte de nouvelles voix créatives venues des quatre coins du monde. Luca Guadagnino a rappelé avec passion que « le cinéma peut changer le monde », soulignant l'impact des récits cinématographiques sur les spectateurs et les sociétés. Zoya Akhtar, réalisatrice indienne, a exprimé son enthousiasme face à cette première expérience en tant que jurée. Découvrir deux films par jour et en débattre avec des artistes venus d'horizons distincts, « c'est époustouflant », a-t-elle confié, insistant sur la richesse humaine et culturelle que représente cette mission. De son côté, l'acteur australien Jacob Elordi a mis l'accent sur la complexité de juger des œuvres aussi diverses. « La meilleure partie de cette expérience, c'est de découvrir des histoires spécifiques, des rêves et des visions uniques. C'est un véritable privilège », a-t-il affirmé, reconnaissant également la grande responsabilité qui incombe au jury. Pour le réalisateur iranien Ali Abbasi l'enjeu est également de mettre en lumière des œuvres issues du cinéma arabophone et africain, souvent sous-représentées dans les festivals internationaux. Cette perspective, a-t-il souligné, enrichit la compréhension des identités culturelles et artistiques à travers le globe. Son propos a mis en lumière l'ambition du FIFM d'être un tremplin pour ces cinémas, en leur offrant une visibilité accrue sur la scène mondiale. Le jury a la lourde tâche de désigner le lauréat de l'Etoile d'or 2024, après celle décernée l'année dernière à La Mère de tous les mensonges d'Asmae El Moudir. Le palmarès sera dévoilé lors de la cérémonie de clôture, prévue le samedi 7 décembre. En attendant, la compétition s'annonce palpitante, portée par des œuvres cinématographiques variées et audacieuses. Cette conférence a démontré une fois de plus que le FIFM est bien plus qu'un rendez-vous cinématographique : c'est un espace de dialogue, de découverte et de réflexion sur le rôle du cinéma dans un monde toujours en mutation. Les membres du jury, chacun avec sa sensibilité et son expérience, incarnent parfaitement cette mission. La suite de la compétition promet de belles surprises et des moments de cinéma inoubliables.