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Exposition : Rabih élargit sa palette
Publié dans La Vie éco le 14 - 10 - 2024

La Gallery Kent présente, du 18 octobre au 30 novembre, une précieuse exposition d'Adil Rabih, sobrement intitulée « Ma Palette ». À travers une série de toiles vibrantes et texturées, l'artiste donne à voir un travail pictural rare, qui place la matière au cœur de son langage artistique, moyennant couleurs puissantes et formes géométriques évocatrices.
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Les œuvres d'Adil Rabih se distinguent par leur densité chromatique et leur matérialité frappante. Ici, la peinture ne se contente pas de recouvrir la toile, elle l'habite, la transforme. Comme le souligne l'un des textes accompagnant l'exposition, «la matière est presque sculpturale», rappelant l'approche viscérale de Nicolas de Staël, sans en adopter les principes formels. Rabih n'est pas intéressé par la répétition stérile des motifs abstraits. Au contraire, chaque tableau est un lieu de tension entre des formes rigoureuses et un geste pictural plus libre.
Ses couleurs – des rouges profonds, des bleus nocturnes – s'imposent comme des blocs vibrants. Elles se juxtaposent, s'affrontent, sans jamais se mêler. Rabih crée des surfaces presque charnues, mais sans céder à l'excès. Il y a dans ses toiles une sensualité palpable, qui fait penser à une abstraction «trop charnelle pour être purement géométrique».
Une palette en mouvement
Si Rabih revisite les formes géométriques, il ne les traite pas comme des entités indépendantes, froides. Au contraire, il les charge d'une émotion latente, comme si chaque carré, chaque cercle, chaque ligne droite racontait une histoire intime. Cette capacité à insuffler de la vie à des formes abstraites est sans doute ce qui le distingue le plus. Là où d'autres artistes se limitent à une exploration formelle, Rabih redéfinit les frontières entre abstraction et figuration.
Dans «Ma Palette», on peut y voir une Etel Adnan, avec cette même densité lumineuse et cette capacité à convoquer des paysages mentaux. Mais là où Adnan s'attache à des paysages réels, comme le mont Tamalpais, Rabih construit des paysages intérieurs, des territoires de l'âme. Chaque tableau devient un fragment d'un récit plus large, celui d'une quête identitaire qui ne trouve jamais de résolution simple. Les formes anguleuses de ses compositions semblent vouloir contenir une énergie qui, à tout moment, menace d'éclater.
Une abstraction à mi-chemin
On pourrait dire que l'art d'Adil Rabih oscille entre une abstraction stricte et une figuration poétique, toujours à mi-chemin entre ces deux mondes. Ses œuvres captivent justement par cette dualité : la rigueur formelle des compositions se trouve constamment contrebalancée par une liberté gestuelle, une expressivité presque sauvage. Les couches épaisses de peinture se superposent, créant une profondeur tactile qui contraste avec la planéité des formes géométriques.
Ainsi, Rabih nous invite à repenser l'abstraction, non pas comme une fuite de la réalité, mais comme une exploration de ce qui se cache sous la surface.

«Ma Palette» d'Adil Rabih, du 18 octobre au 30 novembre, à la Gallery Kent, à Tanger.


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