La Société nationale d'électrolyse et de pétrochimie (SNEP), unique producteur de PVC au Maroc, alerte sur ses résultats semestriels «attendus en baisse, marqués par un recul des ventes et de la rentabilité». Suivez La Vie éco sur Telegram Un premier semestre 2024 compliqué pour le groupe SNEP, qui vient de publier ses indicateurs trimestriels à fin juin. Le groupe, qui sort d'une année 2023 dans le rouge, n'a pas encore réussi à redresser la barre. Son chiffre d'affaires à fin juin 2024 a enregistré une baisse importante de 46,8% en variation annuelle, pour s'établir à 256,2 millions de dirhams (contre 478 MDH un an auparavant). «L'impact temporaire de la phase de démarrage sur la production (suite à l'investissement de 600 MDH consenti l'année dernière dans de nouvelles installations, ndlr), a entraîné une baisse des ventes par rapport à la même période de l'année précédente, accentuée par une diminution du prix de vente du PVC, en phase avec les tendances internationales», explique le groupe. L'activité a connu un léger mieux au deuxième trimestre. Selon la SNEP, «le second trimestre 2024 a été marqué par une performance stable de l'activité électrolyse. Par ailleurs, les ventes de l'activité vinylique, en particulier du PVC, ont montré une amélioration par rapport au premier trimestre, grâce à une meilleure disponibilité de la production». Toutefois, sur le seul deuxième trimestre, le chiffre d'affaires reste en baisse de 30% par rapport au deuxième trimestre 2023, se limitant à 143,7 MDH. Pour ce qui est des indicateurs de rentabilité, qui seront publiés prochainement, ils sont attendus en baisse, alerte la SNEP. Du côté de l'endettement, la SNEP souligne que suite au démarrage de nouvelles installations et l'impact provisoire de la reconstitution des stocks sur le BFR, l'endettement financier a connu une légère hausse de 4,5%, pour s'établir à 747,1 millions de dirhams au terme du premier semestre 2024. En termes de perspectives, la SNEP indique qu'elle poursuivra «la montée progressive de la production de ses nouvelles unités pour répondre à la demande croissante du marché», au cours du deuxième semestre de l'année. «Les phases de démarrage et de stabilisation de ces nouvelles unités ont entraîné une hausse temporaire des charges, ce qui a directement impacté les performances industrielles et la rentabilité de l'entreprise au premier semestre», ajoute la société. Toutefois, conclut la société, les investissements réalisés dans ces nouvelles capacités permettront «d'améliorer l'efficacité opérationnelle et renforcer durablement les indicateurs de performance de l'entreprise à moyen et long terme».