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Cadres : «70% de notre jugement porte sur les qualités personnelles»
Publié dans La Vie éco le 04 - 11 - 2011

Avis : Mohamed Berhili, DG d'Hapimag Palmeraie Marrakech.
Dans notre domaine, il est évident qu'un cadre doit posséder des qualités personnelles. D'ailleurs, lors des entretiens de recrutement, 70% de notre décision porte sur l'aspect comportemental.
Evidemment, la liste des compétences d'un cadre n'est pas limitative. En revanche, il est des qualités techniques ou comportementales qui sont presque indispensables pour montrer la bonne direction, mobiliser les collaborateurs, gérer les crises, faire accepter ses idées et trouver des solutions aux problèmes quotidiens.
Je pense qu'au delà de l'adéquation poste-profil, la différence entre deux candidats ayant le même cursus se fera sur le comportemental. C'est très important. Aujourd'hui, il ne suffit plus de maîtriser les langues ou les outils informatiques. Ce sont des pré-requis. Un candidat qui débarque sur le marché du travail sans les maîtriser aura bien du mal à se trouver une place.
On part aussi du principe que les entreprises investissent dans la formation pour combler ou renforcer les compétences techniques des candidats.
Par conséquent, elles ont besoin de cadres capables de produire des résultats tout en tenant compte des multiples contraintes, parfois contradictoires.
L'entreprise a besoin aujourd'hui de managers et de cadres attentifs à leur environnement interne et externe. Cela signifie qu'il faut savoir assurer une veille attentive sur les nouvelles techniques ou les thèmes en lien avec son activité.
J'ajouterais de même que la réactivité est indispensable. Elle doit être immédiate, quitte à ne pas prendre en compte toutes les options possibles.
Une autre compétence n'est autre que l'adaptation. Aujourd'hui, on passe notre temps à critiquer les process, l'organisation, les méthodes de travail, l'environnement externe… Il faut se dire que le monde est ce qu'il est, il change constamment. Par conséquent, on doit savoir s'adapter.
Enfin, la capacité à innover reste une compétence clé. Parce que les compétences ont changé, le client a changé, l'environnement a changé, n'importe quel acte d'achat est systématiquement fait dans le cadre de la concurrence. Par conséquent, il faut savoir rester dans le coup grâce à l'innovation.
Par ailleurs, un manager, ou un cadre, doit savoir gérer l'aspect émotionnel de son équipe, c'est-à-dire ne mettre ni trop ni pas assez de pression surtout lorsque le changement devient une composante permanente du travail. C'est un atout pour l'entreprise que de disposer de managers capables de maîtriser le stress qui en découle.


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