Le CIRDI s'apprête à prononcer son verdict dans le litige opposant l'Etat marocain à l'actionnaire principal de La Samir qui réclame des dédommagements stratosphériques. Suivez La Vie éco sur Telegram Nouveau tournant dans le recours judiciaire engagé auprès du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) par Mohammed Al Amoudi contre l'Etat marocain. Après que la procédure a pris fin, en juin dernier, conformément à l'article 38 du Règlement d'arbitrage, l'énoncé du verdict est désormais imminent. Et il y a de fortes chances qu'il ne soit pas en faveur du Royaume... L'actionnaire principal de La Samir (via Corral Morocco Holding) a eu recours à cette juridiction rattachée à la Banque mondiale en novembre 2018, soit deux ans après avoir mis en faillite cet actif stratégique pour le Royaume qui lui avait été cédé 20 ans auparavant. Le sulfureux homme d'affaires saoudo- éthiopien accuse le Maroc d'avoir violé «plusieurs protections accordées à l'entreprise en vertu du traité bilatéral de 1990 entre la Suède et le Maroc». Les préjudices réclamés avaient été initialement estimés par ses avocats à 1,4 milliard de dollars, avant d'être réévalués à 2,7 milliards de dollars. Un montant stratosphérique sachant que la faillite de la société est due à ses difficultés financières et aucunement à une action gouvernementale. À rappeler que pour se payer La Samir et la SCP, en 1997, le groupe Corral n'avait pas décaissé plus de 380 millions d'euros. Pis encore, le groupe avait rechigné pendant de longues années à honorer ses engagements d'investissement. Après l'arrêt définitif de la raffinerie en 2016, celle-ci avait cumulé une dette avoisinant les 40 milliards de dirhams, dont 40% dus à l'Administration des douanes.