Des fonctionnaires fantômes repérés au sein de la Chambre des conseillers    Décision de la CJUE : l'Autriche réaffirme son attachement à ses «excellentes relations» avec le Maroc    La coopération sécuritaire entre le Maroc et Israël, pire hantise du régime algérien    Le grand retour du coffre-fort    Nation Sportive ouvre son 2e Club UFC Gym à Rabat et 7 Corners dans le royaume    Prévue début octobre, la visite en France du président algérien mal réélu Abdelmadjid Tebboune n'aura pas lieu après la reconnaissance par Paris de la souveraineté marocaine sur le Sahara    Migrants : au moins 973 traversées illégales de la Manche samedi, un record en 2024    La Peña Madridista arpente les allées du Santiago Bernabéu arborant une carte authentique du Maroc et fait sensation    Marrakech : coup d'envoi de la 25e édition du Rallye du Maroc    Tanger : un ressortissant portugais faisant l'objet d'une notice rouge d'Interpol interpellé    Météo: les prévisions du lundi 7 octobre    Le roi Mohammed VI adresse un message de condoléances et de compassion à la famille de l'actrice Naïma Lamcharki    Funérailles à Casablanca de l'actrice Naïma Lamcharki    Maroc : Forte participation à la marche de soutien avec la Palestine, un an après le 7 octobre    Inédit : La France mobilise un sous-marin nucléaire dans un exercice naval avec le Maroc    CDM Futsal Ouzbékistan 24 : Le Brésil Champion du Monde !    Botola D1. J5 : Résultats et classement    Salon du Cheval d'El Jadida : Une exposition collective en l'honneur du cheval    Fun Festival : Une Clôture Eblouissante avec Hatim Ammor et Ahmed Saad    Ouverture de la saison de chasse 2024-2025 dans la région de l'Oriental    Salon du cheval d'El Jadida: Le Suisse Adrian Schmid remporte le Grand Prix du Roi Mohammed VI de saut d'obstacles    L'Iran n'est pas notre ennemi, c'est son régime théocratique qui l'est !    Semaine Eco-EP 33 : Séisme et inondations, Salon du cheval, Tourisme, Industries de la culture, ...    CJEU ruling : Portugal reaffirms EU-Morocco partnership    Un an de bombardements à Gaza: Grande mobilisation à Rabat pour dénoncer l'agression israélienne    Benabdallah reçoit une délégation chinoise au siège national du parti à Rabat    « Des errements juridiques évidents et des erreurs de fait suspectes « , souligne un communiqué du MAEC    Real : Carvajal ''out'' pour une longue période !    Arrêt de la Cour de Justice de l'UE : l'ASMEX appelle à diversifier les débouchés des exportations marocaines    Manche : Près de 1.000 traversées illégales vers l'Angleterre en une seule journée, un record    SM le Roi adresse un message de condoléances et de compassion à la famille de l'actrice feue Naima Lamcharki    Présidentielle en Tunisie : Ouverture des bureaux de vote    Les étudiants en médecine envahissent les rues de la capitale    Les manifestants appellent Miraoui à jeter l'éponge    Le temps qu'il fera ce dimanche 6 octobre 2024    Grève chez Boeing: Nouvelles négociations avec les syndicats    La Capacité bénéficiaire des sociétés cotées estimée à 16,9 MMDH en 2024    Lahlimi : la digitalisation, un facteur clé de réussite de l'opération de collecte des données    Faits marquants de la semaine à la Bourse de Casablanca    Diplomate brillant, militant de la première heure et poète singulier...    Moussem Belgica: Rencontre avec les écrivains maroco-belges à Tanger    Noureddine Naybet se prépare pour affronter le Danemark    Le dirham stable face à l'euro du 26 septembre au 02 octobre (BAM)    OIF: « le Maroc promeut la diversité culturelle et le multilinguisme »    Températures prévues pour le lundi 07 octobre 2024    Libye: Aziz Hattab remporte le Prix du meilleur acteur au Festival international du court métrage    Englué dans un «scandale moral», Modiane écarté du comité exécutif de l'Istiqlal    MAGAZINE : Meriam Benkirane, longévité de la beauté éphémère    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



On n'appuie pas sur un bouton magique pour motiver ses collaborateurs…
Publié dans La Vie éco le 31 - 05 - 2011

Les divergences sont naturelles et font vivre un groupe, tout comme elles peuvent engendrer un malaise. Le manager doit être proche de son équipe pour pouvoir identifier très rapidement les signes annonciateurs d'un conflit. La motivation n'est pas du seul ressort de la hiérarchie, le collaborateur doit aussi s'assumer.
Nawal Jai, consultante senior chez LMS ORH, affirme qu'un manager ne peut jamais être totalement mis hors de cause puisque, parmi ses multiples responsabilités, figurent en tête de liste l'écoute de son équipe, la résolution des conflits, la motivation et l'instauration d'un climat de travail favorable à l'épanouissement individuel.
Selon vous, quelles sont les raisons qui peuvent engendrer un malaise dans une équipe ?
Les raisons peuvent être diverses et variées, et, à mon sens, les «malaises» sont naturels et font partie de la vie d'une entreprise, et d'une équipe. Dans tout collectif humain «vivant» il y a confrontation d'idées, des divergences d'opinions, la recherche de statut et d'inclusion, la diversité (d'origines, de formation, de genres, de caractères…), etc. Ce qui, forcément, provoque parfois des frictions, frustrations, incompréhensions, voire conflits…
Un malaise devient «sérieux» lorsqu'il se répand, lorsqu'il est structurel, et lorsqu'il provoque un mal-être qui affecte les collaborateurs, qui réduit leur engagement et ainsi, qui affecte à court ou moyen terme les performances individuelles et collectives…
Les raisons de ces malaises «durables», que j'ai eu l'occasion d'observer ou d'écouter, sont d'origines diverses. Je vais en citer quelques-unes :
– l'absence d'une vision partagée, ce qui ne permet pas aux collaborateurs de donner du sens à leur action, et de sentir véritablement leur valeur ajoutée ;
– une insuffisance dans la clarification des rôles, qui peut entraîner des chevauchements de responsabilités entre des personnes et des combats de périmètres ;
– une communication inadaptée ;
– une confusion entre performance et compétition ;
– une stratégie managériale du «diviser pour mieux régner»;
– une perception de «favoritisme» du manager envers un ou plusieurs membres de l'équipe – créant de ce fait un sentiment d'exclusion de la part du reste des collaborateurs.
La liste peut être longue, mais il peut également exister des facteurs externes (perte de compétitivité, difficultés financières de l'entreprise…) qui peut provoquer un sentiment d'instabilité, et de malaise quant à l'avenir.
Les managers ont de plus en plus de mal à maintenir le bon moral de leurs équipes. Par quoi peut-on l'expliquer ?
Maintenir le moral des équipes est aussi bien une problématique de managers, de DRH, de DG … que de collaborateurs eux-mêmes ! Un collaborateur est acteur de sa vie, de son parcours et de ses réalisations au sein de l'entreprise. Il est acteur de son devenir et il fait un certain nombre de choix. J'ai du mal à admettre le contraire.
Autrefois, travailler était en soi un facteur de motivation. Et lorsque le «chef» faisait un compliment sur le travail accompli, le collaborateur se sentait gonflé à bloc, reconnaissant et ultra motivé…
Aujourd'hui, cela n'est plus suffisant : le collaborateur se positionne. Et au passage, il domicilie toute la responsabilité de son propre bien-être au travail sur les épaules de son management. Un management qui multiplie les team building, les signes de reconnaissance matériels et immatériels, les encouragements… sans pour autant pouvoir, dans certains cas, maintenir le «moral des troupes» dans la durée… Car les collaborateurs oublient parfois qu'ils sont également attendus sur leur capacité d'engagement et d'auto-motivation, et qu'ils sont pleinement acteurs de leur situation.
Quelle est la part du manager dans cette situation ?
Selon moi, lorsqu'il y a malaise dans une équipe, le manager est parfois totalement responsable, et le reste du temps partiellement responsable. Mais il ne peut jamais être totalement mis hors de cause puisque, parmi ses multiples responsabilités, figurent en tête de liste celles de l'écoute de son équipe, de la résolution des conflits, de la motivation et enfin de l'instauration d'un climat de travail favorable à l'épanouissement individuel.
Quels sont les risques si le manager n'arrive pas à fixer les objectifs individuellement ?
Le risque majeur est l'impossibilité, en fin de période, d'apprécier véritablement les apports des uns et des autres et de reconnaître ainsi la place et la contribution de chaque membre de l'équipe. Ceci est un facteur pouvant très rapidement provoquer un malaise important, et affecter significativement la motivation d'une partie, voire de la totalité de l'équipe !
Le meilleur mix est selon moi la combinaison d'objectifs individuels et d'objectifs d'équipe. Cela permet à la fois d'encourager les interactions des membres et l'émergence d'une «intelligence collective», tout en reconnaissant les apports de chacun pris séparément…
Comment remonter le moral de l'équipe dans ces cas ?
Dans le cas où une équipe est démotivée en raison d'un manque de reconnaissance de la contribution individuelle de ses membres, il n'existe qu'une solution pour les remotiver : supprimer la cause qui a produit cet effet, c'est-à-dire instaurer un système transparent et partagé qui permette d'apprécier l'effort de tout un chacun.
Y a-t-il des situations particulières où l'effort de motivation doit être renforcé ?
Si je devais répondre instinctivement, je dirai non. La «motivation» n'est pas un bouton magique que je décide d'activer et dont je règle l'intensité en fonction de la situation. La motivation se gère et se maintient dans le temps, puisqu'elle n'est pas matérielle, qu'elle est de l'ordre du sentiment, de la perception, de l'irrationnel – bien qu'elle aie été modélisée par plusieurs experts pour en comprendre les leviers…
Mais si je devais mieux mûrir mes propos, je dirai qu'il y a des situations où la problématique est particulièrement sensible, dont deux qui me viennent à l'esprit. Lorsque l'entreprise connaît un pic d'activité important, demandant un investissement supplémentaire de la part de ses collaborateurs. Et lorsque l'entreprise rencontre des difficultés, afin de rassurer ses éléments clés et renforcer leur engagement pour passer le cap.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.