Un bon patron est aussi un bon pédagogue qui sait expliquer à ses collaborateurs les raisons d'une situation donnée Une planification des tâches et la communication des délais sont nécessaires pour éviter le sentiment d'urgence. Gérer son stress, c'est bien, mais ce n'est pas suffisant. Le manager doit aussi veiller à son équipe, la placer dans des conditions favorables et réagir en cas de crise. Voici cinq principes que doivent suivre les managers pour réussir dans ce domaine avec pour mots d'ordre : écoute et finesse. Détecter le stress. C'est une évidence, mais mieux vaut le rappeler : pour gérer le stress, il faut savoir le détecter en faisant périodiquement le point avec les collaborateurs, notamment en utilisant des outils d'évaluation. Une organisation anti-stress. Principal facteur de stress : l'incertitude. Ce facteur peut prendre des proportions alarmantes quand il touche aux tâches ou aux objectifs des salariés. Dans une équipe, il faut définir clairement les tâches de chacun sans qu'elles se recoupent, sans qu'il y ait de compétition interne. En somme, le manager doit trouver la frontière entre l'émulation et la pression. Pour cela, rien de tel qu'un organigramme bien ficelé et la mise en place d'objectifs précis et réalisables. Une mécanique qui n'empêche pas d'affronter les urgences, si le manager sait se montrer pédagogue en expliquant à son équipe les raisons des nouvelles exigences. Réguler le stress au quotidien. Au quotidien, le manager doit avant tout être attentif au moindre signe de stress chez ses collaborateurs afin de réguler le problème avant qu'il ne prenne de l'importance. Il faut être capable de laisser de la liberté et une marge de manœuvre, de confier des responsabilités et de transmettre de l'information. Cela permet au salarié de mieux prendre en compte les tâches qu'il a à assumer, donc de se responsabiliser, voire de prendre des initiatives. Le manager doit éviter de jouer la carte «copain» dans ses relations avec l'équipe, sous peine de déstabiliser certaines personnes et de provoquer des conflits d'intérêt. En revanche, une qualité est à entretenir : l'écoute. En cas de stress individuel. Premier réflexe pour le manager face à un phénomène de stress détecté chez l'un de ses collaborateurs : être disponible et attentif. La mise en évidence d'un problème de stress majeur chez un collaborateur doit amener le manager à d'abord l'écouter. Si le stress a une origine personnelle et met en danger la santé du salarié, le manager devra l'orienter vers son médecin traitant. «Si c'est la composante socioprofessionnelle qui est la plus perturbée, il faut voir le médecin du travail. La meilleure réponse reste encore celle que peuvent donner des professionnels qui connaissent le salarié et son lieu de travail». Ce type d'initiative doit être pris, bien entendu, avec l'accord du salarié. En cas de stress collectif. Le stress n'est pas qu'un phénomène individuel. Il peut devenir collectif et «s'auto-entretenir» en passant d'un collaborateur à un autre. Le premier réflexe pour le manager est de chercher les causes de ce stress collectif en provoquant des réunions ou des entretiens individuels, et en essayant de faire la part des choses entre vie privée et professionnelle. L'idéal est ensuite d'agir sur ces causes. Si certains problèmes sont identifiés, l'action est nécessaire. Car faute d'agir, le manager risque à son tour d'alimenter ce stress collectif .