Les subventions pour le butane, le sucre et le blé tendre seront divisées par 5 entre 2022 et 2026, dans le sillage de la réforme de la Caisse de compensation qui va démarrer au printemps 2024. Suivez La Vie éco sur Telegram Prévue pour avril 2024, la réforme progressive de la Caisse de compensation devrait avoir pour effet une baisse drastique des dépenses de compensation, permettant de dégager les marges budgétaires nécessaires au financement du programme des aides sociales. Selon les projections établies par le ministère des Finances dans son rapport de programmation budgétaire triennale (PBT) globale pour la période 2024-2026, les dépenses de compensation devraient fondre comme neige au soleil et passer de 42 milliards de dirhams en 2022 à 7,8 milliards de dirhams en 2026. Autrement dit, ces dépenses seront divisées par 5,3. Elles baisseraient dans un premier temps à 16,9 milliards de dirhams en 2024 (après 29,7 milliards en 2023) et à 11,5 milliards en 2025 dans un deuxième temps. Rappelons que dans le cadre de cette réforme, le prix de la bonbonne de gaz de 12 kg augmentera de 10 dirhams, passant de 40 à 50 dirhams, à partir d'avril 2024 (soit trois mois après le versement des premières aides directes). Dans le même temps, la mise en œuvre du chantier de l'aide sociale nécessitera un budget global de 25 milliards de dirhams en 2024 qui sera porté à 29 milliards par an en 2026. Ce budget s'ajoute aux 10 milliards de dirhams alloués par l'Etat annuellement à la généralisation de l'AMO aux familles en situation de pauvreté et de précarité. L'ensemble de ces allocations représenteront un budget total de 40 milliards de dirhams à l'horizon 2026, portant sur les deux volets de la généralisation de la protection sociale (couverture médicale et aide sociale directe). Le chef du gouvernement avait assuré en octobre dernier, au Parlement, que le montant de l'aide sociale directe au profit des familles dépassera la valeur de soutien dont elles bénéficient via les subventions allouées par la Caisse de compensation.