« Le déficit budgétaire devrait diminuer à 4% en 2024, à 3,5% en 2025 et à 3% en 2026 », a annoncé le ministre délégué auprès de la ministre de l'Economie et des Finances, chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, lors d'une réunion conjointe des commissions des finances de la Chambre des représentants et de la Chambre des conseillers dans le cadre de la programmation budgétaire triennale (PBT) pour la période 2024-2026. Lekjaa a insisté sur la nécessité de maintenir le déficit budgétaire conformément à la trajectoire fixée dans le cadre de la PBT afin de garantir la soutenabilité de la dette. Cela suppose selon le ministre la poursuite des réformes et la mise en place de mesures visant à augmenter à la fois les recettes et les dépenses. Cela dépendra aussi des résultats obtenus au premier semestre de l'année en cours, des perspectives d'évolution du cadre macroéconomique pour le reste de l'année, ainsi que du coût des mesures prises pour atténuer les pressions inflationnistes et la sécheresse. En ce qui concerne les dépenses, Lekjaa a précisé qu'elles ont augmenté par rapport à la même période de l'année précédente et ont été exécutées conformément aux prévisions de la loi de finances jusqu'à fin 2023. Le ministre a noté également que le déficit budgétaire a augmenté de 9,6 milliards de dirhams (MMDH) pour atteindre 27,8 MMDH, soit près de 42,3% du niveau prévu dans la loi de finances. Quant au déficit du compte courant, il ne devrait pas dépasser 2,5% du PIB en 2023 grâce à l'amélioration des prix à l'importation, à la croissance des exportations, à la reprise de l'activité touristique et aux transferts des Marocains résidant à l'étranger (MRE).