Le ministère de l'Urbanisme se penche sur une mission de reconnaissance technique des dommages occasionnés par le tremblement de terre. D'une durée de 22 jours, ce travail consiste en un diagnostic à établir sur les différents sites ruraux et urbains, en vue de quantifier l'ampleur des pertes matérielles. Suivez La Vie éco sur Telegram Le programme de relogement et de reconstruction des habitats touchés par le séisme d'Al Haouz et ses régions qui a secoué le pays la nuit du vendredi 8 septembre est en marche. Le Ministère de l'Aménagement du Territoire National, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Politique de la Ville, entreprend une série de mesures liées directement au plan de reconstruction post-séisme et ce, conformément aux Hautes Instructions du Roi Mohammed VI. Une première mission de reconnaissance technique des dégâts, pilotée par la Direction de la Qualité et des Affaires techniques, et assurée par une équipe constituée d'experts et représentants des professionnels, est en cours de préparation et portera essentiellement sur une évaluation préliminaire des dégâts engendrés sur les structures des bâtiments et les différentes morphologies des groupes d'habitations des montagnes et vallées de l'Atlas. L'objectif de cette mission, qui devra s'étaler sur 22 jours, est de collecter des données pour constituer une base d'informations fiable relative aux différents types de dégâts structuraux occasionnés par le séisme et qui ont affecté différentes typologies de bâtiments en territoire urbain et rural. Ainsi, le ministère envisage d'entamer cette mission par l'établissement d'un diagnostic d'urgence des bâtiments, à travers la constitution d'équipes d'enquête, la mise en place des fiches d'enquête, ainsi que la formation de volontaires afin d'avoir un référentiel commun de connaissances et obtenir des évaluations cohérentes. Il s'agit aussi de consolider les interprétations et données collectées par la prise de photos et vidéos des ouvrages et douars inspectés, d'analyser les données rapportées et de proposer des recommandations. Compte tenu de l'ampleur de la région sinistrée et des opérations des secours en cours, un échantillonnage des sites à visiter sera effectué selon plusieurs critères, dont la nature du périmètre affecté (rural et urbain), l'accessibilité des sites, les typo-morphologies, les catégories de structure et matériaux et le degré d'endommagement des sites. Il est important de rappeler que les provinces les plus touchées sont celles d'Al-Haouz, où se situe l'épicentre, Chichaoua, les provinces de Taroudant, ainsi que Ouarzazate vers l'est et Azilal, au nord-est de l'épicentre. Cela, sans oublier les villages ruraux en zones montagneuses qui ont été les plus fortement impactés. Le milieu urbain n'a pas été épargné. En effet, d'importants dommages ont été rapportés aussi en milieu urbain dans des villes telles que Marrakech ou Agadir, impactant différentes typologies et morphologies urbaines, notamment le tissu traditionnel de la médina de Marrakech.