Le conseil d'administration de la CGEM s'est réuni, ce vendredi, avec au menu, deux sujets majeurs de la rentrée économique : la Loi de Finances 2024 et le dialogue social. Devant la presse, le patronat a tenu à transmettre deux messages : la Confédération est mobilisée pour la croissance, et tiendra tous ses engagements. Rentrée économique chargée pour la CGEM. Deux dossiers en particulier mobilisent les troupes du patronat : l'élaboration de la loi de finances 2024, et le dialogue social, en particulier les volets liés à la hausse du SMIG, à la loi sur la grève et à la réforme du code du travail. Pour le projet de Budget 2024, la CGEM a dévoilé ses propositions, notamment fiscales, qu'elle compte défendre auprès du gouvernement. «Nos propositions sont pragmatiques», a d'emblée affirmé Chakib Alj, président de la CGEM, dans une déclaration à la presse. Ces propositions, concernent essentiellement la TVA et la fiscalité locale, a-t-il précisé. La CGEM milite pour 3 taux de TVA, soit un taux de 0% et deux autres de 10 et 20%, a souligné le patron des patrons. «Les discussions sont en cours pour cela», a-t-il ajouté. Pour ce qui est de la fiscalité locale, elle gagnerait à être simplifiée, a-t-il préconisé. «Nous souhaitons une réforme de la TVA pour aller dans le sens des recommandations des Assises de la fiscalité qui ont préconisé la neutralité de cette taxe. Pour les taxes locales, la CGEM et les opérateurs souhaitent une plus grande clarification, principalement en allant vers deux taxes locales plutôt que les 27 taxes que nous avons aujourd'hui», a déclaré Mehdi Tazi, Vice-président général de la CGEM. «Oui, les entreprises marocaines vivent actuellement beaucoup de difficultés, dont une grande pression sur leur trésorerie, mais elles ne baissent pas les bras. Il faudra donc leur donner les moyens de traverser ces difficultés et de se développer. Et c'est ça ce que nous attendons de la prochaine loi de finances, qu'elle soit favorable à la croissance des entreprises et à la création d'emplois», a résumé Chakib Alj, dans un mot introductif à la conférence de presse. Pour ce qui est du dialogue social, et de la question de la revalorisation du SMIG, Chakib Alj a nouvelle fois, couper court à toute ambiguïté : «Nous sommes pour l'augmentation du SMIG quand le gouvernement le décidera» a-t-il insisté. «Nous avons abordé ce sujet avec le ministre de l'emploi ce matin et avec les membres du conseil d'administration de la CGEM. Nos administrateurs demandent un respect de l'accord social signé en avril 2022», a expliqué Mehdi Tazi. Ce dernier n'a pas manqué de rappeler que «la CGEM a respecté ses engagements, et continuera à le faire. Nous avons des garanties de la part du gouvernement du respect des engagements des et des autres». Ce matin en effet, Younes Sekkouri a confirmé l'entrée, dans les jours qui viennent, de la loi sur la grève dans le circuit législatif et s'est engagé pour la révision du Code du travail. Rappelons qu'une première revalorisation du SMIG de 5% a eu lieu en septembre 2022. La seconde revalorisation, prévue en septembre 2023, conformément à l'accord du 30 avril 2022, devrait porter le SMIG à 3.111 dirhams contre 2.970 dirhams actuellement.