L'enquête du ministère du Commerce et de l'Industrie démarre à compte de ce lundi 7 août, suite à une requête déposée par la Fédération nationale de l'agroalimentaire (Fenagri). Les importations de conserves de tomates originaires d'Egypte sont dans le collimateur du ministère du Commerce et de l'Industrie. Une enquête antidumping a été ouverte après l'examen de la requête déposée par la Fenagri au nom des trois industriels, à savoir «Les Conserves de Meknès», «Les Conserveries Marocaine DOHA» et «Moroccan Food Processing», dont la production représente 96% de la production nationale de conserves de tomates. Ils demandent la mise en place de mesures antidumping à l'encontre de ces produits. Selon un avis publié par le ministère, les éléments de preuve fournis par le requérant attestent que les importations de conserves de tomates originaires d'Egypte ont connu une augmentation remarquable en absolu par rapport à la production et la consommation nationales. Selon la même source, «les renseignements présentés par le requérant ont permis de retenir que les importations de conserves de tomates originaires de l'Egypte ont eu des effets négatifs sur les niveaux de prix de vente au Maroc du produit national similaire, les quantités vendues, la part de marché et les bénéficies de l'industrie nationale». Les données de la requête ont ainsi démontré que la marge de dumping calculée est élevée. Elle dépasse largement le niveau minimum fixé à 2%. L'allégation de l'existence du dumping dans la requête repose sur une comparaison entre la valeur normale moyenne au stade «sortie usine» et le prix à l'exportation à destination du Maroc, précise-t-on. L'enquête se prolongera sur une période de 12 mois, avec la possibilité de la porter à 18 mois. Des mesures provisoires peuvent-être imposées, si les conditions sont réunies.