C'est fait. La Région et le ministère de la Culture ont scellé, vendredi, un partenariat pour l'animation culturelle. Une feuille de route est tracée et il s'agira, maintenant, de la mettre en œuvre. Quelques jours à peine après l'approbation du Plan de développent régional (PDR), et sa validation définitive par le ministère de l'Intrieur, la Région de Casablanca-Settat passe à l'action pour sa mise en œuvre. Et ce, en signant, vendredi 7 juillet au siège de la Région dans le quartier emblématique des Habous, une convention de partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication. Tout une symbolique, pour reprendre les mots du ministre, Mohamed Mehdi Bensaïd, puisqu'il s'agit du volet de l'animation culturelle dans la région dans son ensemble. Un partenariat fruit d'un travail de longue haleine entre les équipes du président du Conseil de la Région, Abdellatif Maâzouz, et ceux du département de la Culture, qui a débouché sur un plan d'action devant s'étendre jusqu'en 2027. La satisfaction de l'audience, composée d'artistes, d'acteurs du champ culturel, des élus et autres parlementaires en dit long sur les attentes qui couvaient dans les esprits depuis des années. Quand bien même on avait l'impression, par moments, qu'on assistait à une séance de débat dans une assemblée où les avis divergeaient. Notamment, en entendant les «revendications» de certains artistes, comme s'il s'agissait de départager les 652 millions de dirhams que pèse la convention en termes financiers. Alors qu'il s'agit d'une feuille de route, qui se traduira en actes, pour mieux animer toutes les composantes de la Région Casablanca-Settat. «Les murs existent, mais il ne s'y passe presque rien. Or, il s'agit justement de les animer au bonheur des habitants et des visiteurs de la Région», nous dit un comédien présent lors de la cérémonie de signature. «Pour une contagion positive» En effet, cette composante du PDR concernera, entre autres, la création de nouveaux rendez-vous culturels, notamment les festivals, ou encore le renforcement de l'offre existante. De même qu'il est question de réhabiliter et de valoriser plusieurs sites relevant du patrimoine historique de la Région, mais aussi d'actions de proximité tendant à l'insertion des jeunes dans le monde du travail via l'économie culturelle. Un souci, qui reviendra longuement dans les propos et du ministre et du président du Conseil de la Région. Et la zone regorge d'opportunités en la matière qui sont de nature à insuffler une nouvelle dynamique dans la gestion de la chose culturelle en tant que levier capital du développement socio-économique de Casablanca-Settat. Sachant, dira Mohamed Mehdi Bensaïd, que tout est orienté autour de la centralité de satisfaire les attentes des citoyennes et des citoyens dans le cadre de la stratégie préconisée et actée par l'Exécutif. Et dont les déclinaisons régionales se font de plus en plus visibles et devront l'être davantage au fil des mois et des années à venir. D'ailleurs, dans le corps de la convention, on retrouve une composante de suivi qui veillera sur la mise en œuvre. Maintenant, si la vision est claire et ses composantes à déployer le sont tout autant, il restera le « grand défi de la gouvernance » de ce changement de paradigme. L'idée en train d'immerger serait de créer une structure, genre «Fondation», pour manager ce grand chantier qui constituerait un projet-pilote pouvant être élargi à d'autres régions du Royaume. Quelque part, comme nous le confie une actrice de la société civile, «on est condamné de réussir ce nouveau cap !» M. Bensaïd, se référant à la belle aventure du Mondial du Qatar, estime qu'il y a «un nouveau plafond de verre à briser» et que «si ça ne réussit pas à Casablanca-Settat, ça ne réussira nulle part», alors A. Maâzouz relève qu'il s'agit d'une première expérience sur le plan national qui devra mobiliser toutes les composantes de la Région pour aller de l'avant. Dans l'absolu, tout le landerneau est conscient qu'une «bonne contagion positive est attendue sur tout le territoire national». C'est tout ce que l'on espère pour un chantier, laissé en jachère le long d'une décennie et qui peut aussi participer à renforcer l'attractivité des Régions et leur compétitivité.