La première fois où des Marocains ont connu l'équipe du Havre fut dans le temps où l'ex-international marocain Merry Krimou en faisait partie pendant une saison (1985-1986) et s'était distingué en inscrivant 20 buts en 37 matchs. Il y a de cela quatorze ans, ce doyen des clubs de l'Hexagone chute en seconde division jusqu'à cette fin de semaine. Sacré champion de Ligue 2, Le Havre est de retour dans l'élite, grâce à une nouvelle équipe dirigeante installée l'été dernier par le propriétaire américain Vincent Volpe. A rappeler que le dernier passage du Havre dans l'élite du football français remonte à 2009. Mais la grande surprise, que beaucoup ne savent certainement pas, c'est qu'il y a neuf joueurs Marocains dans ce club ! Presque une équipe à part entière. Et ce n'est pas donné à tout le monde de jouer sans faire ses preuves dans Le Havre AC, fondé en 1872. On l'appelle le club doyen du football en France. Aujourd'hui, on compte parmi son effectif, les Marocains Oualid Hajjam, Amir Richardson, Oussama Targhaline, Nabil Allioui, Nassim Chadli, Yassine Kechta, Djamel Moussadek, Abdelwahed Wahib et Mohamed Hamouni. C'est le cas de dire Allahoma Barik ! Ils ont bataillé dur pour mériter de porter les couleurs du HAC. En fait, dans presque chaque club français, toutes divisions confondues, il y a au moins un joueur d'origine marocaine. Et si on circule un peu à travers le reste de l'Europe, en Belgique, aux Pays-Bas, en Espagne, en Italie, en Grèce, en Turquie, sans parler des pays du Golfe, la présence du Made in Morocco va s'avérer impressionnante. Et ce n'est pas pour l'anecdote lorsque l'on ajoute que la plupart des joueurs de l'équipe d'Israël U20 qui a battu le Brésil revendiquent leurs origines marocaines. Après le Mondial du Qatar, n'importe quel nom pratiquant dans les différents championnats d'Europe, s'il a la chance de porter le maillot national, ce ne sera plus seulement pour faire plaisir à ses parents et à sa «moitié marocaine», mais il aura la grande opportunité de promouvoir sa propre carrière en club.