L'attaquant hors pair. C'est ce que vous répondraient ceux et celles qui ont suivi Krimou dans son parcours footballistique. La combativité d'Abdelkrim Merry sur le terrain lui a valu l'admiration de milliers de fans au Maroc comme à l'étranger. A présent, Krimou veut témoigner sa reconnaissance en offrant son savoir-faire : «Je cherche un club pour inculquer ce que je connais. J'ai envie d'entraîner un club national, car je peux faire beaucoup de choses. Je ne cesse de me demander pour quelle raison les dirigeants des clubs nationaux n'accordent pas assez de confiance aux entraîneurs nationaux. D'ailleurs, ce que Badou Zaki, Rachid Khairi et Madih ont réalisé avec leurs clubs démontre que ces anciens membres de l'équipe nationale sont très compétents», estime Krimou. Et d'ajouter: «Nous sommes des footballeurs professionnels, il faut tout simplement nous faire confiance et nous donner les moyens. Soyez certains que nous nous donnerons à fond !», promet-il. Merry Krimou est père de deux filles et de deux garçons. Il a actuellement 52 ans et son vœu le plus cher est de participer à l'évolution du football au Maroc. Normal, avec toute son expérience, l'ex-footballeur aspire à laisser ses traces en tant qu'entraîneur. Qui contesterait le fait que Krimou et ses compagnons de route ont ficelé l'histoire du football national. Merry Krimou a évolué à Bourgogne à Casablanca. Avec ses copains, ils étaient déjà une équipe connue qui jouait au tournoi des quartiers. « J'ai toujours rêvé de devenir une star du football, mon père qui était footballeur m'emmenait, chaque dimanche, avec lui pour voir les matchs du championnat national. A 9 ans, j'assistais déjà à des matchs du Raja, du Wac et du Rac. Le football marocain, à cette époque-là, était de très haut niveau», raconte le joueur. Au début de sa carrière, Krimou intègre l'équipe minime du club OFPPT, puis rejoint l'Espérance de Casablanca avant de se diriger vers le club du port le RAPC en 1972. Lors de la saison 1972-1973, M. Khalfi, le sélectionneur de l'équipe nationale junior, le choisit pour faire partie de l'équipe nationale Junior. En 1973-1974, Krimou participe avec ses coéquipiers de l'équipe nationale junior au tournoi international de Bastia. «Nous avions gagné le tournoi, en finale, alors que notre adversaire était de taille : l'Allemagne. J'étais choisi meilleur joueur et meilleur buteur et j'ai, également, réalisé un score de 5 buts. Lors de ce tournoi, les dirigeants de Bastia se sont intéressés à moi. Et ils sont venus, par la suite, à Casablanca pour discuter avec mes parents et négocier mon départ avec mon club le RAPC», raconte-t-il. Merry Krimou sera au club Bastia de 1974 à 1980. En 1978, il est finaliste de la coupe d'Europe. Bastia a joué contre PSV Eindhoven et elle a été battue en finale. Durant ce championnat, Krimou s'est illustré de nouveau et a été élu meilleur buteur. Ensuite, c'est vers la France que s'envole le joueur pour jouer dans… dix clubs! Il intègre les clubs de Lille, de Toulouse, et du Metz et de 1983 à 1984, il rejoint Strasbourg. Les saisons suivantes, il joue à Tour, au Havre, à Saint Etienne et entre 1987 et 1989, il fait sa dernière escale à Paris. «J'ai intégré l'équipe nationale A en 1976. J'ai fréquenté de grands joueurs tels que Faras, Aassila, Bouali, El Hazaz et d'autres. J'ai parcouru toutes les sections. En 1983, nous avons participé aux Jeux de la Méditerranée qui étaient organisés au Maroc et nous avons décroché la médaille d'or. En 1984, l'équipe nationale a participé aux Jeux olympiques de Los Angeles. En 1986, mes compatriotes et moi avions décroché la qualification pour la demi-finale de la Coupe d'Afrique des Nations qui s'est déroulée en Egypte», se souvient Krimou. Cette même année a connu la qualification des Marocains à la Coupe du monde organisée au Mexique. En 1988, l'équipe nationale s'est qualifiée en demi-finale de la Coupe d'Afrique des Nations, mais les Lions de l'Atlas ont dû céder la victoire aux Camerounais. «Je n'oublierais jamais ces moments de gloire de notre football national. J'étais parmi les premiers à être parti à l'étranger pour devenir un professionnel du ballon rond. Mon rêve le plus cher à cette époque était de défendre les couleurs du Maroc, il fallait honorer notre football et je crois c'est ce qu'on a fait», estime l'international Merry Krimou. Certainement, mission accomplie !