En mobilisant cette somme, la NNPC prendra une participation de 50% de ce projet. Ce dernier est déjà à la deuxième phase des études d'ingénierie préliminaires, relatives à l'évaluation de l'impact environnemental et des droits de passage. Le financement du gazoduc Maroc-Nigéria se précise. La Nigerian National Petroleum Company Limited (NNPC) aurait pris la décision d'investir 12,5 milliards de dollars dans ce projet. C'est ce qu'a déclaré son PDG Mele Kyari, le 6 avril 2023, lors d'un forum organisé par la Society of Petroleum Engineers à Abuja. Reprise par les médias nigérians, cette information est de taille et confirme l'avancement de ce projet énergétique structurant pour l'Afrique de l'Ouest. En mobilisant cette somme, la NNPC prendra une participation de 50% dans ce projet. En octobre 2020, Mele Kyari avait annoncé à Bloomberg qu'une décision d'investir dans ce gazoduc serait prise en 2023. C'est désormais chose faite. Mele Kyari a, par ailleurs, précisé lors du forum que ce projet avance bien et il est déjà à la deuxième phase des études d'ingénierie préliminaires, relatives à l'évaluation de l'impact environnemental et des droits de passage. Le gazoduc longera la côte ouest-africaine depuis le Nigéria, en passant par le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d'Ivoire, le Libéria, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Gambie, le Sénégal et la Mauritanie jusqu'au Maroc, et sera connecté au Gazoduc Maghreb-Europe et au réseau gazier européen. Cette infrastructure permettra aussi d'alimenter les Etats enclavés du Niger, du Burkina Faso et du Mali. Rappelons que cinq mémorandums d'entente ont été signés le 5 décembre dernier à Rabat dans le cadre de ce projet. Ces MoU tripartites ont été signés respectivement et successivement entre le Maroc, le Nigéria, d'une part, et la Gambie, la Guinée-Bissau, la Guinée, la Sierra Leone et le Ghana, d'autre part. Ces accords, à l'instar de ceux signés avec la CEDEAO, le 15 septembre 2022, et ceux signés avec la Mauritanie et le Sénégal, le 15 octobre 2022, «confirment l'engagement des parties dans le cadre de ce projet stratégique qui, une fois achevé, fournira du gaz à l'ensemble des pays de l'Afrique de l'Ouest et permettra également une nouvelle voie d'exportation vers l'Europe», avait déclaré l'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM).