la qualité de la formation dans le privé contestée Ali Lotfi, président de l'Association marocaine des sciences infirmières et des techniques sanitaires (AMSITS), considère que «le déficit en personnel infirmier est un problème grave et chronique dont souffrent les établissements sanitaires aussi bien dans les dispensaires et centres de santé de proximité que dans les hôpitaux régionaux et universitaires, qui prodiguent des soins de niveau tertiaire». Et il précise que «le Maroc compte près de 30000 infirmiers, techniciens et sages-fem-mes, alors que, selon les normes de l'OMS, il devrait compter au moins le double soit 60 000. Pour le président de l'AMSITS, «les écoles étatiques, notamment les instituts de formation aux carrières de santé (IFCS), forment chaque année près de 1500 lauréats, ce qui peut combler largement le manque». En fait, la profession conteste la qualité de la formation dans les institutions privées, au moment où le ministère de la santé et celui de l'éducation sont en train de finaliser un projet de décret qui permet aux diplômés des écoles privées d'intégrer la fonction publique. Les professionnels réclament la révision des textes réglementaires, notamment le statut de l'infirmier qui remonte à 1963 ainsi que la nécessité de la création d'un ordre national des infirmiers qui régit l'exercice de la profession aussi bien dans le secteur public que privé.