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Recrutement des infirmiers : La tension monte Les instituts privés de formation paramédicale répliquent aux griefs des lauréats des Instituts publics.
ODT
Les instituts privés de formation paramédicale décident de sortir de leur mutisme et de faire valoir les compétences de leurs lauréats. Pour faire entendre leurs voix, l'Association marocaine de ces établissements privés a observé, jeudi 4 mars, un sit-in devant le ministère de la Santé à Rabat avec comme seul slogan «Recrutement des lauréats des Instituts privés de formation paramédicale dans la fonction publique: un appui considérable et une valeur ajoutée à l'effort du ministère de la Santé dans le développement pour la couverture sanitaire du pays». Des manifestations sont également organisées parallèlement devant les Délégations provinciales et préfectorales. Cette vaste protestation vient en réponse aux griefs formulés par les infirmiers, lauréats des Instituts étatiques, qui ont mis en cause la qualité de la formation privée, lors d'une sortie médiatique. Selon ces derniers, cette formation ne répond ni aux normes ni aux standards exigés comme c'est le cas dans «les IFCS (Instituts de formation aux carrières de santé) publics disposant de grandes aptitudes et de niveau supérieur». Une accusation qui a fait sortir les Instituts privés de formation paramédicale de leurs gonds. Dans un communiqué, ces établissements fédérés au sein d'une association dénoncent cette attitude qui, selon eux, vise à les discréditer et à écarter leurs lauréats du projet d'intégration à la Fonction publique. Pour mémoire, Yasmina Baddou avait annoncé au Parlement sa décision visant d'intégrer les lauréats des écoles privées de formation paramédicale dans la fonction publique pour combler le déficit dans le personnel infirmier. Une décision qui a suscité la colère des infirmiers du secteur public. Ces derniers ont mis en garde contre cette décision, qui selon eux, portera préjudice à la qualité des services de santé et aux acquis. «C'est un danger» qui menace la profession», crient-ils. Pour répondre à ces accusations, l'Association des Instituts privés de formation paramédicale prévoit d'organiser une campagne de sensibilisation et de communication pour «éclairer» l'opinion publique sur la formation dispensée dans leurs établissements et qui, selon eux, répond aux exigences de la profession. Ainsi qu'une vaste manifestation de contestation pour «contrecarrer les campagnes menées contre l'intégration des lauréats des Instituts privés de formation paramédicale dans la fonction publique». D'abord la réorganisation de la profession Les textes législ atifs réglementant l'exercice de la profession d'infirmier remontent à 1963. Pour les syndicats dont l'ODT, la priorité doit être donnée à la révision de ces textes et à la réorganisation de la profession. Le Maroc compte près de 30. 000 personnes travaillant dans le domaine paramédical, toutes spécialités confondues. Alors que selon les normes de l'OMS, on devrait avoir 60. 000 personnes. Pour combler ce déficit, Yasmina Baddou veut faire appel aux lauréats des Instituts privés. Une décision qui déplait à certains syndicats dont l'ODT. «Les écoles étatiques forment chaque année 1.500 lauréats. Les postes budgétaires consacrés à cette catégorie de fonctionnaires ne dépassent pas les 800. Alors le ministère doit d'abord embaucher les lauréats des écoles étatiques», préconise son Secrétaire général Ali Lotfi, dans une déclaration au Soir échos.