PAM, Istiqlal et RNI sont aujourd'hui les leaders en termes de représentation parlementaire et locale, ils pèseront sur 2012, chacun selon ses calculs. Une gauche réunie autour de l'USFP permettrait de faire contrepoids, mais les socialistes en ont-ils la capacité et la volonté ? Absent de la Chambre des conseillers et faiblement présent en milieu rural, le PJD serait-il tenté par une alliance contre-nature avec l'USFP ? Le Maroc politique est-il aujourd'hui mûr pour une réforme du mode de scrutin ? A moins de trois ans des élections législatives de 2012, l'idée fait son chemin. A l'heure où les appels à la formation de blocs partisans deviennent de plus en plus fréquents, le système actuel, qui prévoit le recours à un scrutin de listes dans les circonscriptions urbaines et un vote uninominal dans les rurales, est régulièrement accusé d'être le principal responsable de l'éparpillement des sièges au détriment des grosses formations, et d'un manque de visibilité en matière de résultats électoraux, qui bloque la formation d'alliances avant le scrutin. A l'heure où la perspective d'un raz-de-marée PJD est écartée, les autorités se montreront-elles moins frileuses cette fois-ci ? Au vu des mutations subies par la scène politique ces dernières années, le débat s'impose. Pas étonnant dans ce contexte qu'au détour d'une intervention auprès du Conseil national de son parti organisée fin octobre, le Premier ministre Abbas El Fassi, lui-même, ait appelé à une révision du code électoral. La sortie n'est pas si innocente qu'elle ne le paraît. Le marathon électoral de cet été, considéré comme un test clé dans la perspective des prochaines législatives, a conforté l'Istiqlal dans sa position de poids lourd du champ politique au Maroc et a permis à cette formation de se positionner clairement parmi les favoris de 2012. Désormais fort de 54 députés et 56 conseillers dans ses groupes au Parlement, le parti de la balance a réussi à rafler pas moins de 19,1% (5 292) des sièges mis en jeu aux élections communales du 12 juin dernier ainsi que 17,39% des fauteuils disponibles au niveau des Chambres professionnelles. L'Istiqlal est aussi le premier parti en termes de participation aux bureaux des conseils communaux et arrondissements dans les zones urbaines, avec 18,17 % (364) des sièges. Sept mois après son congrès constitutif, le PAM devient numéro 1 ! Le parti du Premier ministre a d'ailleurs été celui dont les résultats se sont le plus rapprochés de ceux du grand favori du moment, le Parti Authenticité et modernité. Ce dernier s'est même classé en tête de course en termes de sièges obtenus dans les conseils préfectoraux et provinciaux ainsi que les Chambres d'artisanat. Bien entendu, l'Istiqlal ne serait pas le seul à bénéficier d'une réforme du mode de scrutin. Le PAM, grand gagnant, toutes catégories confondues, des élections de 2009, ne devrait pas être en reste, s'il maintient son rythme de croissance actuel. Ces derniers mois, la performance électorale, fulgurante, du parti du tracteur a été telle que la présidence de la Chambre des conseillers, décrochée par son secrétaire général Mohamed Cheikh Biadillah, ne constitue que la partie émergée de l'iceberg. Deux ans seulement après l'entrée de Fouad Ali El Himma au Parlement et seulement sept mois (20 février 2009) après son premier congrès constitutif qui marque son existence administrative, le parti détient les présidences de 6 des 16 régions du Maroc avec 17,37% des conseillers régionaux, 38 présidences de conseils préfectoraux et provinciaux sur 175, soit 8 fauteuils de plus que l'Istiqlal, premier parti représenté dans ces conseils. Il collectionne également les premières places au Parlement, aussi bien à la Chambre des représentants (56 sièges) qu'à celle des conseillers (65), mais également dans les communes, où 21,7% des élus communaux portent ses couleurs. Cette razzia est plus prononcée encore dans les bureaux des communes rurales avec 24,27% des sièges. La seule contre-performance que l'on pourrait peut-être attribuer au PAM serait son absence dans les élections des représentants des travailleurs, mais après tout, le parti ne dispose pas d'un bras syndical, et se rattrape largement avec la première place dans les Chambres professionnelles (17,88%), et notamment les Chambres d'agriculture, de commerce, d'industrie et de services, des pêches maritimes. Aujourd'hui confortablement installé dans l'opposition, le PAM, que l'on présente déjà comme le pilier du gouvernement issu des prochaines législatives, attend son heure, tout en continuant de mettre en place ses structures. «Attention ! la victoire électorale du PAM, son omniprésence sur le plan électoral, ne signifie pas que l'on se dirige vers l'apparition d'un parti hégémonique», prévient toutefois le politologue Mohamed Darif. «Un parti hégémonique serait une formation qui aurait plus de 50% au Parlement. Si le PAM se classe aujourd'hui à la première place, les règles du jeu au Maroc font qu'il aura toujours besoin d'alliances. Par conséquent, nous avons là un nouveau parti qui s'impose mais, et c'est essentiel, il ne menace pas les constantes du jeu partisan», poursuit-il. Reste que si aujourd'hui les autres poids lourds de la scène politique se mobilisent, ils semblent vouloir éviter de se retrouver en position de faiblesse au moment de traiter avec lui en 2012, plutôt que chercher véritablement à le concurrencer. Parmi ces derniers, le Rassemblement national des indépendants (RNI), qui avec le Mouvement populaire (MP) et l'Union constitutionnelle (UC) est considéré comme l'une des futures composantes du bloc libéral en formation autour du PAM. Fort de 42 députés et 36 conseillers dans ses groupes parlementaires, le parti de la colombe a été le troisième gagnant des élections du 12 juin avec 14,8% des conseillers communaux, 10,08% des conseillers régionaux, pas moins de 5 présidences de régions, et 15,19% des élus dans les Chambres professionnelles. Le Mouvement populaire, qui s'est fortement affaibli depuis 2007, ne peut plus avancer sur l'échiquier politique que 36 parlementaires à la Chambre des conseillers, 33 autres à la Chambre des députés, là où il affichait 41 élus au lendemain des élections législatives de 2007. Au niveau des communes, le parti ne pèse désormais plus que 8% (2 213) des conseillers communaux dont 813 ont pu accéder à des bureaux, 5,08% des conseils régionaux et aucune présidence de région. L'UC, qui a également eu sa part de difficultés, est en légère amélioration par rapport au début des années 2000 mais ses scores actuels sont loin d'égaler ses performances de la fin des années 90. Là où en 1997 le parti disposait de 50 députés et 28 conseillers, il en dispose de 24 et 14 dans ses groupes. Sur le plan communal, le parti a su se maintenir aux alentours de 4% depuis 2003, là il détenait plus de 12% des sièges en 1997. Dans les régions, il a obtenu une présidence de région même s'il ne dispose que de 5,32% des sièges dans les conseils régionaux. USFP – PJD, une situation mitigée Au-delà du PAM et ses alliés potentiels, la situation des partis est moins confortable pour le reste des grands partis. Certes, l'USFP, avec ses 40 députés et 21 conseillers, a pu, au niveau régional, remporter pas moins de deux présidences avec 89 conseillers régionaux (7,29%). Toutefois, si le parti a pu augmenter ses effectifs dans les conseils communaux, il ne pèse plus que 11,69% des élus locaux contre 14,70% en 2003. Pour sa part, le PJD a eu beau se classer premier dans les circonscriptions urbaines, peser 12,83 % des membres des bureaux des conseils communaux et d'arrondissement dans les villes et disposer de 46 députés au Parlement, il devra continuer de traîner son absence à la Chambre des conseillers pendant au moins trois ans ainsi qu'un score négligeable dans les conseils régionaux. Autant de faiblesses qui révèlent le chemin important qui lui reste à parcourir dans le domaine des alliances, ce qui risque de ne pas être facile face au PAM qui n'a pas hésité à casser ses accords avec plusieurs formations ces derniers mois. Enfin, du côté des formations de taille plus réduite, dont la grande majorité a eu beaucoup de mal à obtenir plus de 1% des sièges aux élections communales du 12 juin, la situation n'incite pas à l'optimisme. Certes, depuis quelques années, les petites formations de gauche ont multiplié les tentatives de rapprochement. Leur poids est toutefois demeuré réduit : au niveau des communes, si en 2003 la GSU et le CNI pesaient à eux deux 543 conseillers, l'alliance entre le PSU, descendant de la GSU, le CNI et le PADS ne leur a permis d'obtenir que 475 sièges cette année. Idem au niveau du Parlement : ces partis restent absents à la Chambre des conseillers si l'on écarte les élus de la CDT, et quant à la chambre des représentants, si la GSU et le CNI pesaient 4 députés en 2002, ils n'en ont eu que 2 de plus en 2007. «Historiquement, au Maroc, depuis les années 60, ce qu'on appelait, à l'époque, la nouvelle gauche (gauche radicale) n'a jamais constitué une force électorale. Elle constitue une force idéologique et politique», explique M. Darif. «Par conséquent, nous avions des partis qui n'avaient que l'existence électorale, et, de l'autre côté, nous avions des formations privées d'une certaine force électorale, mais qui constituaient une certaine force idéologique et politique. Ces derniers ont réussi à mobiliser les étudiants dans le milieu universitaire. Aujourd'hui, toutefois, la gauche radicale au Maroc a perdu le rempart qu'était le milieu universitaire. Ils l'ont perdu car les islamistes en ont pris le contrôle. C'est ce qui explique la double crise de la gauche radicale au Maroc», ajoute-t-il. Alternance : le recul des partis de l'administration… et de la gauche Une chose est sûre, la carte politique actuelle ne ressemble pas du tout à celle de 1997. A l'époque, au démarrage de l'alternance, les résultats des élections législatives du 14 novembre et des communales du 13 juin avaient permis aux partis de la Koutla (USFP, Istiqlal et PPS) d'obtenir à eux trois 44 sièges alors que les anciens partis de l'administration comme le Mouvement populaire et le Mouvement national populaire, l'Union constitutionnelle, le RNI, le MDS et le PND en obtenaient nettement plus. Un poids important pour ces derniers, qui s'est confirmé au niveau de la Chambre des conseillers (183 sièges) ainsi qu'à l'échelle communale (plus de 56% des sièges contre un peu moins de 31% pour la Koutla). Toutefois, si elle a gagné beaucoup de terrain depuis cette époque, la gauche, mise à l'épreuve du pouvoir, n'a pas tardé à décliner : si en 1997 l'USFP disposait de 57 députés, en 2007, ils n'étaient plus que 38. La Koutla, qui perd en l'OADP, ancêtre du PSU, l'une de ses composantes à l'entrée au gouvernement Youssoufi, entamera également son déclin. «La Koutla avait été constituée en 1992 en réponse à des exigences que le Maroc avait connues, en relation avec la dynamique de réforme constitutionnelle de l'époque», explique Mohamed Darif, «Une nouvelle donne s'est imposée avec la formation du gouvernement d'alternance consensuelle en 1998, puis l'arrivée du Roi Mohammed VI au pouvoir. Depuis, la Koutla n'a pratiquement continué d'exister que sur le papier», poursuit-il. Du côté des anciens partis de l'administration, le recul a également été de règle, à l'exception du MP et du RNI qui entameront une conversion difficile. Ainsi, la mouvance harakie dont les trois composantes d'avant la fusion (MP, MNP et UD) ont vu leur présence au Parlement régresser constamment depuis 1997, optera pour la fusion, sans parvenir à juguler son recul. Les harakis ont-ils perdu des sièges à cause de la fusion ? Sans doute. Toutefois, ils sont également considérés comme une des principales victimes collatérales de la politique du PAM vis-à-vis des notables. Les choses se sont présentées différemment pour le RNI, qui a connu une progression en dents de scie : si sa présence à la Chambre des représentants a régulièrement diminué depuis 1997, si en 2003 il était passé de 14,44% des conseillers communaux à 12,38%, en 2009, il a pu remonter à 14,8%. Il reste à voir si cette amélioration sera confirmée à l'occasion des prochaines élections à l'heure où le PAM attire fortement les profils jusque-là associés au parti bleu et où le parti connaît des divergences internes qui risquent de déboucher sur des divisions. Taux de participation : la démission des partis Au-delà des dynamiques partisanes, la période actuelle se caractérise par une administration moins interventionniste, bien que plusieurs voix considèrent aujourd'hui que les autorités se montrent encore relativement plus «bienveillantes» envers certaines formations que d'autres. Toutefois, la transparence accrue des élections a coïncidé avec la découverte de l'ampleur de la perte de confiance des électeurs envers les partis et leurs bras syndicaux. Une situation qui n'a pas uniquement pour cause les manipulations effectuées par le passé, mais aussi une trop grande similarité au niveau des discours partisans. «Aujourd'hui, jusqu'à 33 partis participent aux élections, mais il faut s'interroger sur l'efficacité, la rentabilité de ce multipartisme. Est-il utile dans la mesure où il permet aux Marocains de s'exprimer ? Ne devient-il pas un handicap dans la moralisation de l'action partisane ? Jusqu'à présent, ce multipartisme se confirme mais en contradiction avec le pluralisme politique», s'interroge Mohamed Darif. «Dans une situation normale, il faut une certaine conformité entre le multipartisme et le pluralisme politique. Autrement dit, chaque courant politique doit être incarné, représenté par un parti. Ce n'est pas le cas chez nous : on ne trouve pas de frontières, même entre les discours. Quand on voit par exemple les polémiques qui ont opposé le PJD et le PAM, où ce dernier se présente comme un parti qui cherche à défendre la monarchie, un projet démocratique et moderne, et, en face, le PJD qui reproduit ce discours en se présentant comme un parti qui cherche à défendre la démocratie, et qui n'est pas hostile à la démocratie et à la modernité, nous avons un problème», indique-t-il. «Nous observons une régression des partis dans le domaine de l'encadrement de la population : ils fonctionnent comme des machines électorales en négligeant le rôle qui leur est attribué par la Constitution, qui n'évoque pas seulement la représentation politique mais aussi l'encadrement politique de la Nation», poursuit le politologue. «Aujourd'hui, il ne suffit pas d'avoir un capital et un historique, de se dire que votre position est la bonne et que vous agissez dans le sens de l'intérêt général pour que l'électorat vous suive. L'électorat a besoin d'être convaincu par la proximité, les contacts, l'écoute de ses doléances. Comment voulez- vous qu'un parti survive sans être alimenté constamment par des idées neuves, une capacité de propositions, et surtout comment peut-il survivre s'il ne rend pas compte de manière directe au citoyen ?», confirme de son côté Larabi Jaïdi, membre du Conseil national de l'USFP en évoquant le cas de son parti (voir entretien en page VI). Des notables à utiliser avec modération Le refus des électeurs de se rendre aux urnes a touché certains partis plus que d'autres, comme dans le cas de la gauche. Pour limiter les dégâts, de plus en plus de formations ont appelé les notables à la rescousse. «Durant les dix dernières années, et cela s'est confirmé cette année, presque tous les partis ont commencé à miser sur les notables, ils ne croient plus aux candidatures de militants», confirme M. Darif. Un phénomène qui finira par toucher même la gauche et qui se renforcera avec l'arrivée en scène du PAM. Dans le cas de l'Istiqlal, s'il se porte comme un charme aujourd'hui, ayant renforcé sa présence à la Chambre des représentants de manière constante depuis 1997, et gardé des effectifs plutôt stables dans les conseils communaux (17,12% des conseillers en 1997, 16,95% en 2003 et 19,1% en 2009), c'est que le parti de la balance associe à la fois des militants aguerris sur le plan électoral et des notables. Cette mutation n'est pas sans effets secondaires. Si l'Istiqlal est connu pour être présent aussi bien dans les villes que dans les campagnes, l'USFP et le PPS ont vu leur électorat glisser peu à peu hors des villes, territoire historique de la gauche. L'on note ainsi que les conseillers ittihadis qui ont rejoint des bureaux de conseils communaux ou d'arrondissement représentent 11,93 % des effectifs dans les zones urbaines et 11,45% dans les zones rurales. Idem pour le PPS, avec 4,14% dans les zones urbaines et 4,04% dans les zones rurales. Avec des électorats «captifs» (tribus, etc.), les notables ont de plus fortes chances de succès aux élections. Toutefois, le recours à ce type de profil pourrait bien être aussi, ce qui décourage d'autres tranches de l'électorat de se rendre aux urnes. Par ailleurs, les notables sont souvent associés à un risque accru de transhumance. On l'a vu à la suite de l'entrée du PAM au Parlement, notamment en relation avec le MP, qui disposait de 41 élus en 2007 mais n'en a aujourd'hui que 33 dans son groupe parlementaire. «Cela explique peut-être le maintien ou la bonne performance de ces partis, mais qu'est- ce que cela traduit ? N'assiste-t-on pas à une certaine dégradation du champ politique en tant que porteur de valeurs, de projets ?», s'interroge M. Jaïdi. Une chose est sûre, douze ans après le démarrage de l'alternance, une page se tourne… et la lecture de la suivante n'est pas toujours aisée. Il est aujourd'hui facile d'en distinguer les contours, indique Mohamed Sassi, numéro 2 du PSU, d'autant plus qu'un retour des électeurs aux urnes pourrait toujours bouleverser les équilibres politiques mis en place avec l'aide des notables… 2012 : le grand flou des alliances «Une seule grande tendance se dégage aujourd'hui : la tendance libérale, menée par le PAM qui en un an a réussi à devenir le premier parti politique et qui va certainement, s'il continue ainsi, développer davantage sa position. Ce qui se dessine à mes yeux, c'est non pas la fusion mais la constitution d'un groupe libéral autour du PAM composé du RNI, de l'UC, du MP. On aura alors un très grand parti libéral constitué de tous ces anciens partis de l'administration, autour du PAM», indique Noureddine Ayouche, ex-président de l'Association 2007 Daba. Il reste toutefois à déterminer comment se présenteront les relations entre les partis au sein de ce bloc (Voir entretien avec Larabi Jaïdi). Pendant ce temps, les petites formations de gauche devraient poursuivre leurs politiques de rapprochement. Des initiatives qui risquent de rester limitées tant que l'USFP ne joue pas le rôle de locomotive. Mais les socialistes ont-ils ce pouvoir ou cette volonté ? Le parti de la rose devra au préalable parachever une restructuration qui traîne en longueur depuis 2007. Un retour à l'opposition est-il aujourd'hui inévitable pour lui permettre de reprendre des forces ? Les avis divergent sur ce plan, mais penchent largement pour le oui. Reste le cas de l'Istiqlal. Au jour d'aujourd'hui, il a pour lui la voix des urnes, une machine électorale parfaitement rodée, une force logistique impressionnante et surtout une capacité à laver son linge sale en interne, ce qui limite grandement l'effritement de son image. Mais cela suffira-t-il pour demain devant une Koutla morte, un PAM aux dents longues et un RNI qui veut enfin prendre sa revanche et ne plus rester dans un éternel second rôle de complément de majorité. Affaire à suivre…