Le PSU boycotte les élections n Le PJD se fait discret La transhumance reprend, mais les partis restent passifs. Top départ. Après les dépôts des candidatures aux élections du 8 septembre prochain pour le renouvellement du tiers de la Chambre des conseillers, c'est aujourd'hui, vendredi 1er septembre, que débute la semaine de campagne électorale des candidats. Sans grande surprise. Si les plus gros partis, comme le RNI, l'Istiqlal, le MP ou l'USFP demeurent favoris dans la course, la concurrence s'organise : ainsi, le PSU, qui réclame l'abolition de la deuxième Chambre, s'est retiré de la course au profit du PPS. Pendant ce temps, le parti d'Ismaïl Alaoui annonce son intention de procéder à «quelques désistements réciproques», ponctuels, avec Al Ahd, son partenaire de l'Alliance socialiste, aujourd'hui dans la compétition. Ailleurs, dans les zones où il est absent, il a choisi de mettre ses voix à la disposition de ses alliés de la Koutla. Pendant ce temps, le PJD limite sa participation. «Nous allons nous présenter dans une douzaine de régions, mais uniquement pour dire que nous sommes là. Il faut dire qu'il y avait un courant au secrétariat général qui était contre la participation à ces élections», explique Lahcen Daoudi, membre du secrétariat général du PJD. Il ne s'agit nullement de générosité envers la concurrence. «Ce n'est pas toute la Chambre qui va être renouvelée mais seulement le tiers. Il est donc normal que le PJD limite sa participation car il n'a pas beaucoup de poids dans les collectivités locales», explique le politologue Mohamed Darif. En effet, toutes les zones où le parti dispose d'un soutien suffisant ne sont pas concernées par le renouvellement des sièges. Réinstaurée en 1997, la Chambre des conseillers prévoit dans son statut le renouvellement du tiers de ses sièges tous les trois ans, chaque membre pouvant prétendre à un mandat de 9 ans. Aujourd'hui, ce sont ainsi quelque 90 sièges qui sont concernés, correspondant aux collectivités locales, aux Chambres professionnelles et aux représentants de salariés où quelque 44 000 grands électeurs sont chargés de désigner les futurs conseillers. Toutefois, si les élections n'ont pas encore été organisées, elles sont entachées depuis plusieurs mois déjà par de nombreuses accusations de corruption, malgré les fréquents rappels à l'ordre des ministères de l'Intérieur et de la Justice, bloqués par le manque de preuves, et certaines dispositions juridiques que 9 députés ont déjà mises à profit en démissionnant de la première Chambre pour tenter de migrer vers la deuxième. Pendant ce temps, si les partis protestent tout haut contre ces pratiques, aucun ne s'est encore donné la peine de sanctionner les coupables.