Un pôle de gauche s'est récemment formé, quatre autres partis se sont alliés pour former un regroupement de partis dits « libéraux ». Qu'en est-il alors de la Koutla ? S'il existe une unanimité quant au fait qu'elle est toujours en vie, reste à savoir à quoi elle peut bien servir aujourd'hui. À deux mois des législatives anticipées, chaque formation cherche à nouer des alliances à même de lui assurer une présence au sein du prochain gouvernement. C'est ainsi que cinq partis de gauche se sont regroupés à l'intérieur d'un même pôle : USFP, PPS, FFD, PS, les Verts. Peu avant, quatre partis de droite libérale (PAM, MP, UC, RNI) se sont promis fidélité. Face à cette série d'alliances, les observateurs de la scène politique se demandent si la Koutla sert encore à quelque chose. Pour rappel, la Koutla est une coalition entre trois partis (PI, USFP, PPS), créée durant les années 90, et qui depuis 1998, forme le noyau dur des différents gouvernements, et ce, jusqu'à aujourd'hui. Force est de constater que la Koutla n'est, sur le terrain, que l'ombre de ce qu'elle a été. Pourtant, d'aucuns insistent sur le fait que la Koutla est toujours d'actualité. Latifa Bennani Smires, la présidente du groupe istiqlalien au sein de la première Chambre, nie catégoriquement toute baisse d'influence de la Koutla. «Nous nous rencontrons très souvent, la dernière rencontre entre nos trois partis ne date que de trois jours », insiste-t-elle. Mieux encore, «nous sommes en train de préparer notre entrée sur la scène médiatique. Et si on participe aux prochaines élections, c'est pour les gagner», nous annonce Nabil Benabdellah, secrétaire général du PPS. Mohammed Darif confirme. Pour le professeur de sciences politiques à l'Université de Mohammedia, « la Koutla est encore d'actualité s'il s'agit de la prochaine majorité. Si l'USFP arrive en tête du prochain scrutin, elle donnera la priorité à la Koutla pour nouer ses alliances. Ce sera le même cas de figure si l'Istiqlal arrive en tête. » Pour Darif, les trois partis formant la Koutla sont liés par un pacte qu'ils ne pourront pas ne pas respecter. «Nous nous rencontrons très souvent ; la dernière rencontre entre nos trois partis ne date que de trois jours» Latifa Bennani Smires, la présidente du groupe istiqlalien au sein de la première Chambre. Dans la perspective des alliances qui se feront au lendemain des législatives anticipées, Darif suppose trois scénarios. Le premier des scénarios est une éventuelle victoire d'un des quatre partis libéraux, dans ce cas, il s'alliera en priorité avec ses partenaires libéraux, et dans le cas où il n'arrive pas à obtenir la majorité, les quatre partis feront appel à l'USFP. Nabil Benabdellah n'est pas de cet avis. «Il n'est pas question que ce soit un seul parti de la Koutla qui participe au prochain gouvernement dans ce cas. Ou on y est tous, ou personne n'y sera. Et l'opposition n'est pas un interdit religieux », nous précise-t-il. Seconde hypothèse : une victoire de l'Istiqlal. Si le parti de droite conservatrice l'emporte, il s'alliera en priorité avec les deux autres partis de la Koutla, et si cela ne suffit pas, il fera appel au RNI et au MP, à l'image du gouvernement actuel. Troisième scénario, que Darif juge d'ailleurs peu probable : une victoire du PJD. Si ce dernier l'emporte, il aura du mal à trouver des alliés, mais il s'alliera sans doute à la Koutla, qui posera énormément de conditions, ce qui mettra le PJD, même s'il dirige le gouvernement, dans une position de faiblesse. Ce qui est sûr, c'est que la Koutla pèsera de tout son poids pour être bel et bien présente dans le prochain gouvernement. On prend les mêmes et on recommence ! Zoubida Bouayad, membre du bureau politique de l'USFP. Le pôle de gauche, « une simple stratégie » ? Pas du tout. La Koutla n'est pas morte. Elle fonctionne toujours, mais je concède qu'elle ne fonctionne pas de la même manière. Avec la Koutla, il y a l'Histoire. C'est grâce à elle que le Maroc a réalisé des avancées en matière de démocratie. Concernant le pôle de gauche, dont nous faisons partie, c'est une stratégie pour avoir plus d'alliés, en plus nous partageons avec nos partenaires de gauche énormément de positions, par exemple concernant les différents projets de loi en cours. Ce sont des partis avec des valeurs de gauche, de modernité et de démocratie. Comprenez-vous la décision du PSU de boycotter les élections ? Non, je ne la comprends pas. D'autant plus qu'en 1996, ils ont voté pour la Constitution, qui était beaucoup moins avancée que celle de 2011, et où la séparation des pouvoirs était moins prononcée. En plus de cela, le PSU a toujours participé aux différentes élections. Je me souviens même d'une réunion qui s'était tenue à Yaâcoub-el-Mansour en 1997, où il militait activement pour la participation à l'intérieur des institutions. Nous sommes contre le boycott, car le plus important est la stabilité du pays. Nous militons dans ce cadre-là. Moi non plus, je ne suis pas d'accord avec certains projets de loi, je concède aussi que la Constitution n'est pas parfaite à 100 %, mais nous continuons de militer pour arriver à une véritable monarchie parlementaire. Nous sommes néanmoins convaincus de la bonne progression des choses. Ce dont a besoin notre pays, ce sont des femmes et des hommes capables d'assumer leurs responsabilités. Quant aux prochaines élections, nous nous mobilisons pour une participation massive des citoyens. C'est plutôt mal parti, après la série de boycotts ! Je ne pense pas. Moi, mon projet consiste à participer et à lutter dans l'intérêt suprême de la nation. Néanmoins, je respecte la décision de ceux qui militent pour le boycott, c'est la démocratie. Aucun article en relation ! la koutla a etait creé dans le but davoir une cooperation et synergie entre les partis qui ont cet vision de la koutla mais au lieu davoir une cooperation qui vise a fructifier cet accord ils ont opté pour l'irresponsabilite et lexploitation de largent public.resultat = l´etat dangereux et dramatique ou est arrivé le maroc ajourdhoui avec ses enfants dans la rue drogués et sans acune voie dissue.jaimerais quon demande plus leurs avis a ces irresponsables qui ont mis ce pays dans le caos…ils devraint avoir honte de parler de politique ou de futurs elections …le mieux a faire pour eux c´est de partir a la retraite en demandant des excuses au peuple marocain….