Ethiopie: Sheikh Haji Ibrahim Tufa salue le rôle pionnier de SM le Roi, Amir Al Mouminine, en faveur de l'unification des efforts des oulémas africains    Communiqué officiel démentant des déclarations attribuées à Amr Moussa concernant le Maroc    A l'ONU, le Maroc rejette la demande algérienne d'élargir le mandat de la MINURSO    ONSSA : les poivrons concernés par un excès d'abamectine proviennent d'un seul verger    Maroc : Le HCP mènera des enquêtes nationales sur l'utilisation du temps et sur la famille    Espagne : Les explorations pétrolières israéliennes au Sahara examinées au Sénat    Maroc-Tanzanie : Le Onze du coup d'envoi    Un homme en crise de démence saccage la gare de Rabat avant d'être interné à l'hôpital Ar-razi    París: Gran éxito en la apertura de la tienda efímera de «modest fashion» de Nada Merrachi    France : Le CFCM annonce l'Aïd el Fitr ce dimanche    Interpellation d'un Franco-malien poursuivi par les autorités françaises    José Manuel Albares : «Entre Rabat et Madrid, le meilleur climat de coopération jamais atteint dans leur histoire»    Sogelease réalise un chiffre d'affaires de 2,41 milliards de dirhams en 2024    Droits de l'Homme : Les réalisations du Maroc mises en exergue à Londres    Syrie : La mort d'une enfant marocaine dans le camp d'Al-Roj fait réagir les familles    France : Marine Le Pen appelle à interdire l'organisation des Frères musulmans    Sous l'égide du Maroc, une Afrique qui dialogue, écoute et bâtit la paix    Foot: Les Lionnes de l'Atlas affrontent la Tunisie et le Cameroun en amical    Etats exclus de l'UA : Le Maroc prône la réconciliation continentale    La décarbonation, 4ème révolution de l'aéronautique (CEO d'Airbus)    Granal, filiale d'Africorp Mining, accueille Red Med Private Equity dans son capital    LG récompensé pour son excellence en design aux iF Design Award 2025    Températures prévues pour le mercredi 26 mars 2025    « Tourat Al Maghrib » : une série documentaire d'envergure pour valoriser le patrimoine marocain    Nass El Ghiwane, Saïd Tichiti et Kader Tarhanine célèbrent les 20 ans du Festival des Nomades    Algérie: de l'offensive contre la France à la soumission de Tebboune    Syrie : Plusieurs morts dans une attaque de char israélien dans le sud    L'administration Trump partage par erreur avec un journaliste des informations militaires confidentielles    Elim Coupe du monde 2026. Programme de la 6ème journée    Q. CDM 26 / Lundi : Tunisie, Côte d'Ivoire et Ghana en tête de leurs groupes    Ethiopie. Les réformes économiques portent leurs fruits    « Hola Bamako », appelle à la solidarité entre les peuples    Platini et Blatter de nouveau acquittés en appel en Suisse    Tbib Expert – Episode 46 : Comment améliorer la digestion naturellement pendant le Ramadan?    Ramadan et les nomades de l'Oriental : Quand simplicité rime avec spiritualité    La Fondation Jardin Majorelle et la Fondation Ali Zaoua ensemble pour l'accès à la culture des jeunes Marocains    Notation : la gestion de la dette, un facteur déterminant    La 18ème édition du Moussem de Tan-Tan du 14 au 18 mai    Le sommet des contradictions : L'Algérie et l'Afrique du Sud soutiennent le droit à l'autodétermination du Sahara marocain, mais refusent de l'appliquer sur leurs propres territoires    Les prévisions du mardi 25 mars    Le port de Tanger Med en tête de l'Afrique et de la Méditerranée, renforçant sa position mondiale    Mondial 2026: Le Maroc proche d'une qualification historique après seulement 5 matchs    CAN U17 (Maroc-2025): Le sélectionneur national Nabil Baha dévoile la liste des joueurs convoqués    Tennis: À la veille du Grand Prix Hassan II...bel exploit, en Espagne, de Karim Bennani !    Le Caire accueille à nouveau la Coupe arabe des Clubs    Clôture de la 4è édition du festival "Ramadanesques de Tanger métropole"    Un linguiste néerlandais consacre 40 ans à la compilation d'un dictionnaire Tachelhit-Français    Découverte d'une structure souterraine massive sous les pyramides de Gizeh    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Maroc – Exportation de métaux : Pour juguler l'hémorragie, l'Etat soumet l'exportation de métaux à une licence
Publié dans La Vie éco le 14 - 09 - 2009

L'arrêté publié au BO du 20 août dernier concerne aussi bien les métaux ferreux que non ferreux.
Les industriels réclament plus d'éclaircissements.
Les exportateurs estiment la mesure inappropriée.
Dans le secteur de la ferraille, les exportateurs faisaient jusque-là la loi. Avant le 20 août dernier, aucune condition, aucune restriction ne pouvait les empêcher d'exporter près de 2 milliards de DH de déchets ferreux et non ferreux par année. Une situation qui a non seulement favorisé les vols de cuivre et la prolifération de l'informel dans ce secteur, mais aussi et surtout priver l'industrie nationale de métallurgie de matières premières de plus en plus rares.
C'est pour remédier à cela que le gouvernement a fini, sous l'impulsion de la Fédération des industries métallurgiques (FIMME), par réagir en publiant au Bulletin officiel un arrêté interdisant l'import-export de la ferraille sans autorisation.
En effet, depuis le 20 août dernier, date de publication de l'arrêté du ministère du commerce extérieur au BO, le commerce de plusieurs déchets ferreux et non ferreux est soumis à l'obtention d'une licence (voir encadré).
Selon les derniers chiffres de la FIMME, le Maroc produit annuellement 350 000 tonnes de déchets de fer, 10 000 tonnes de déchets de cuivre, 20 000 tonnes de déchets d'aluminium, 8 000 tonnes pour le laiton ou encore 9 000 tonnes de déchets de zinc. «Cette production est destinée en quasi-totalité à l'exportation. Ce qui pose un problème d'approvisionnement pour les entreprises locales qui sont obligées d'importer ces déchets et de les payer plus cher», regrette-t-on auprès de la FIMME.
La restriction du ministère du commerce extérieur vient donc confirmer une note émanant de l'administration des douanes et des impôts indirects en avril 2008. Cette note obligeait les opérateurs exportant ces types de marchandises de produire les documents justifiant de l'origine de leurs cargaisons pour pouvoir obtenir la mainlevée de la douane. Autrement dit, à chaque fois qu'un exportateur voudra faire une expédition de ferraille ou de métal recyclé, il devrait impérativement appuyer sa déclaration par des documents attestant que la marchandise en question est soit issue du processus de fabrication de l'unité exportatrice elle-même soit acquise auprès d'une unité industrielle établie au Maroc et spécialisée dans le travail du métal.
L'absence des conditions d'obtention de la licence rendrait l'arrêté inapplicable
«Lorsque la note a été signée, nous avons remarqué une chute drastique des exportations des déchets ferreux et non ferreux. Pour le cuivre, à titre d'exemple, celles-ci sont passées de 800 tonnes par mois, entre janvier et avril 2008 à 150 000 tonnes mensuels, deux mois après», se rappelle Adnan Lemdouar, responsable à la FIMME. Mais la note n'aura eu qu'un effet provisoire, puisque les exportations retrouveront leur niveau habituel dès septembre 2008. «La note des douanes était une belle initiative, mais elle n'a pas eu un impact durable parce qu'elle n'a pas été assortie de conditions précises et d'une application efficace. Les exportateurs ont eu besoin de moins d'un mois pour trouver la solution en fournissant des fausses factures aux douanes», explique
M. Lemdouar.
Le dernier arrêté du ministère du commerce extérieur réglera-t-il le problème ? Rien n'est moins sûr, selon la FIMME. «L'arrêté ne détermine ni les conditions d'obtention de la licence d'exportation ou d'importation ni la procédure à suivre pour l'obtention d'une telle licence. De ce fait, l'arrêté devient tout simplement inapplicable», renchérit M.Lemdouar
Du côté des exportateurs, cette décision est jugée très inquiétante. «Si le gouvernement veut soumettre le commerce de la ferraille à une licence, il faudra qu'il nous explique la procédure à suivre et les conditions nécessaires afin d'obtenir la licence», lance un opérateur.
Selon lui, la nouvelle réglementation devra prendre en considération les spécificités de ce marché dominé par l'informel. «Près de 80% des marchandises exportées proviennent de la collecte auprès des ferrailleurs traditionnels», explique l'exportateur. Mais, poursuit la même source, ces ferrailleurs, même si certains d'entre eux sont dûment patentés et enregistrés, ne délivrent pas de factures et ne souhaitent pas le faire. «Du coup, il nous est difficile, une fois en douane, de justifier l'origine de notre marchandise», conclut-il.
Entre métallurgistes et exportateurs de ferraille, c'est donc la guerre. Les premiers militent pour une commercialisation en interne des déchets ferreux et non ferreux produits au Maroc alors que les seconds préfèrent l'export qui n'obéissait jusqu'au 20 août à aucune condition.
«La tonne de ferraille coûte
3 000 DH aussi bien à l'étranger qu'au Maroc. Mais les exportateurs choisissent la première solution parce qu'ils n'étaient pas obligés de fournir des justificatifs, alors que les métallurgistes nationaux exigent une facture. Maintenant que l'exportation est soumise à des conditions, le marché national ne peut qu'en profiter», souligne un responsable au ministère du commerce extérieur. Encore faut-il que les conditions d'obtention de la licence d'exportation et d'importation soient bien déterminées. Ce qui est loin d'être le cas pour le moment !


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.