La station de Marrakech retirée en raison de problèmes de raccordement aux infrastructures hors site. Objectif : 9 millions de nuitées en 2012 pour les touristes nationaux. Lancé en juillet 2007, le plan Biladi destiné à construire des infrastructures touristiques adaptées au tourisme interne avance lentement, mais sûrement. Les dossiers concernant les trois stations, Ras El Ma (Nador), Oued lmaleh (Benslimane) et Mehdia (Kénitra), constituant la deuxième vague du programme, sont au stade final. Les conventions seront signées en juillet prochain, les négociations étant en cours avec les aménageurs retenus à l'issue de l'appel d'offres. Entre-temps, quelques réajustements ont été apportés aux projets initiaux. Ainsi, selon le ministère du tourisme, la station de Marrakech prévue dans cette deuxième vague a été retirée en raison de problèmes de raccordement aux infrastructures hors site. Le terrain destiné à accueillir la station de Mehdia a été réduit à 25 ha au lieu des 28 prévus initialement et celui de Benslimane est passé de 20 à 17 ha. Ce plan, rappelons-le, vise à créer 30 000 lits dont 11 000 en résidences hôtelières et 19 000 en lits dans des campings de nouvelle génération. Il consiste en la construction de huit stations dans des régions fréquentées assidûment par les nationaux pour atteindre 9 millions de nuitées en 2 012 au lieu de 3,2 millions en 2007. Des prix à la portée des nationaux Trois stations ont déjà été concédées en 2008. Il s'agit de celles d'Ifrane et de Sidi Abed (région d'El Jadida) qui ont été concédées au Consortium maroco-koweitien de développement (CMKD) et Imi Ouaddar (région d'Agadir) dont le marché a été attribué à la Compagnie générale immobilière (CGI), filiale de la CDG. Selon le ministère du tourisme, les travaux de construction de la station d'Ifrane ont même déjà démarré et devront durer 2 ans, l'ouverture étant prévue fin 2010. En ce qui concerne la station de Sidi Abed, dont la convention avec le groupe CMKD a été signée en juin 2008, on en est au stade de la finalisation des études. Le début des travaux est imminent, nous dit-on, et l'ouverture est prévue en 2011. Le même délai est fixé pour Imi Ouaddar concédée à la CGI et dont les travaux d'aménagement sont à leurs débuts. Les stations du plan Biladi se distinguent par certaines caractéristiques dont un montant d'investissement compris entre 300 et 450 MDH et des délais d'exécution ne dépassant pas trois ans après la signature de la convention. Reste à savoir si les délais seront tenus. Vu la taille des chantiers et les facteurs exogènes inhérents à tout projet du genre, la prudence s'impose. Le plan Azur renseigne d'ailleurs très amplement sur le niveau des problèmes qui peuvent survenir. Quoi qu'il en soit, le ministère du tourisme a fait en sorte que les produits proposés soient conformes aux besoins de la clientèle marocaine. Le cahier des charges impose, à ce titre, aux aménageurs constructeurs des conditions strictes en termes de surface des résidences et surtout de prix de la nuitée. En effet, tous les appartements situés dans les résidences verticales doivent avoir une surface comprise entre 60 et 70 m2 et être commercialisés entre 200 DH et 400 DH la nuitée. Pour les villages de vacances, la superficie des logements doit être comprise entre 70 et 80 m2 et les prix de la nuitée entre 300 DH et 500 DH contre 150 DH au plus pour le camping. Enfin, pour l'habitat résidentiel, les appartements doivent être de 80 m2. Toutes les stations doivent disposer, par ailleurs, de sites d'animation payants et gratuits. Rappelons que pour la réalisation de ces stations, l'Etat met à la disposition des aménageurs le foncier à un prix incitatif et prendra en charge, le moment venu, les actions de promotion dans le cadre des actions menées par l'ONMT.