Cosumar : la valeur défensive gagne 21% en Bourse en trois semaines de cotation Les analystes financiers et les investisseurs avertis ne cessent de le répéter, l'heure est actuellement au placement dans les valeurs défensives à la Bourse de Casablanca. Etant donné le manque de visibilité et la forte volatilité qui caractérisent le marché, en effet, tous les professionnels recommandent de miser sur les secteurs de résistance, à savoir principalement l'agroalimentaire et les utilities. Une valeur se distingue au sein de ces secteurs par ses performances hors du commun, il s'agit de la filiale sucrière du groupe Ona, Cosumar. A fin 2008, alors que le Masi affichait une baisse de -13,5%, le titre Cosumar montrait une progression de plus de 38%. Cet élan ne s'est pas estompé puisque du 6 au 26 janvier 2009, c'est-à-dire en trois semaines de cotation seulement, la valeur a gagné 21%. Au vu de ces performances remarquables, beaucoup seraient tentés de se positionner sur Cosumar. Mais la prudence est de mise car, au niveau du cours atteint le 26 janvier, à savoir 1 378 DH, le titre a atteint son objectif de cours estimé par les analystes, notamment ceux de BMCE Capital, qui est de 1 320 DH. Cela dit, la valeur affiche toujours de bons fondamentaux boursiers, notamment un multiple de bénéfices (PER) pour l'année 2009 inférieur à 12, ce qui la rend toujours intéressante dans une vision à moyen terme. Gestion d'actifs : le nombre d'investistisseurs en baise de 7,8% en 2008 Le contexte de crise qui sévit à la Bourse de Casablanca depuis la seconde moitié de l'année 2008 s'est fait sentir sur le marché de la gestion d'actifs. Même si le nombre de parts ou d'actions d'OPCVM (Organismes de placement collectif en valeurs mobilières) en circulation a augmenté de 28,2% sur l'année écoulée, le nombre de porteurs de parts a enregistré une baisse de 7,8% par rapport à 2007 pour s'établir à 25 954 détenteurs. Les personnes physiques résidentes, qui totalisent 21 673 investisseurs, ont été les plus concernées par le mouvement de rachats, leur nombre ayant baissé de 8,56% d'une année à l'autre. Les personnes physiques non résidentes ont suivi la même tendance avec un recul de 7,17%. Seules les personnnes morales détentrices sont restées au même niveau que 2007, à 2 122 entreprises et institutionnels. Influents, leur stabilité explique l'évolution positive contradictoire de l'actif net global du marché qui a progressé de 16%, tiré essentiellement par les fonds monétaires et obligations moyen et long terme. Addoha n'arrive toujours pas à redresser la barre en bourse L'effet de l'annonce par certains analystes que les résultats 2008 du groupe Addoha seraient supérieurs aux attentes n'aura duré que peu de temps. Le titre, après avoir frôlé la réservation à la hausse en Bourse et atteint, le 23 janvier, le cours de 88 DH suite à la diffusion de cette information, a en effet repris le chemin de la baisse dès le début de la semaine du 26 janvier pour se stabiliser autour de 85 DH. Pour rappel, ces analystes avaient avancé un chiffre d'affaires pour l'année 2008 de 4,8 milliards de DH au lieu de 3,9 prévus. D'autres professionnels confirment l'hypothèse d'un volume d'activité plus important, mais l'attribuent simplement au changement de référentiel comptable qui se traduirait, dans les IFRS et, contrairement aux normes marocaines, par la comptabilisation des avances perçues sur les contrats de vente.