* A la clôture de la séance de mardi dernier, le Masi sétablissait à un niveau proche de celui davant-crise. * Les analyses techniques font état de la poursuite du trend haussier, au moins à court terme. * Les grosses capi sont les premières à en profiter. Décidément, la reprise se confirme de jour en jour sur le marché boursier marocain. Depuis lannonce de la fusion ONA/SNI et ce qui en découlera comme conséquence sur les filiales (voir www.Financesnews.ma), les investisseurs semblent avoir repris confiance en la place casablancaise. A la clôture de la séance de mardi dernier, lindice de toutes les valeurs cotées affichait un year to date de 16,71% et sétablissait à 12.188 points, après avoir touché, au début du mois de mai courant, son niveau le plus haut depuis novembre 2008 où la panique battait son plein à la tour de verre du boulevard des FAR. Certes, le marché restait globalement orienté vers le territoire positif depuis les premiers mois de lannée, mais le mois davril constitue la période de la plus forte hausse des indices de la place. Ainsi, lors des deux premières semaines du mois, «le marché a été marqué par une accélération du trend haussier suite à la levée de suspension de la cotation de Lesieur Cristal, Cosumar et Centrale Laitière, où le MASI et le MADEX ont pris respectivement 4,8% et 5,2%», rappellent les analystes de BMCE Capital Bourse. A partir de la séance du 17 avril, le marché a légèrement atténué son trend haussier, mais a gardé le cap de la croissance avec, notamment, la levée de la suspension des valeurs ONA et SNI. Cest dailleurs dans ce sens que la capitalisation boursière a pu dépasser la barre des 600 Mds de DH, en expansion de 40,2 Mds de DH comparativement à fin mars dernier. Par ailleurs, les analystes de la place semblent être unanimes et prédisent que cette tendance haussière du marché nest pas près de sestomper, comme en témoigne lanalyse technique de BMCE Capital Bourse du mois davril. «Sagissant des indicateurs mathématiques mensuels, ceux-ci semblent bien orientés à moyen terme, confortant ainsi la tendance de fond positive. En effet, le MACD mensuel a franchi à la hausse la ligne signal et a rebasculé vers le territoire positif en date du 30 avril 2010», expliquent les analystes de la société de Bourse. Cette tendance est dautant plus confortée par le niveau de volumétrie correcte que connaît la place depuis plusieurs semaines. Ainsi, les transactions sur le marché central ont totalisé 36,53 Mds de DH depuis le début de lannée, fixant la moyenne quotidienne à 406 MDH par séance, alors que sur les six derniers mois de lannée 2009 celle-ci sétablissait autour de 300 MDH seulement (même en incluant les traditionnelles opérations daller et retour de fin dannée qui boostent fortement la volumétrie). «La nette appréciation des volumes démontre la solidité de la reprise», confirme-t-on au sein de la Banque privée dAttijariwafa bank. Au final, lanalyse technique du Masi nous fait savoir que lindice est orienté vers une cible de 12.500 points à court terme. Cependant, il nest pas exclu que lindice sinscrive dans des baisses temporaires consécutives à des mouvements de prise de bénéfices. Dailleurs, selon les analystes de CFG, «lors de la semaine écoulée, le marché a entamé une évolution en dents de scie au rythme des mouvements de prises de bénéfices pressentis sur certaines valeurs, en loccurrence les bluechips». En effet, après avoir enchaîné trois séances de hausse, le marché sest fortement replié lors de la séance du 06 mai suite à laccélération des mouvements vendeurs. Mais les analystes plaident pour la non-récurrence de ce genre de variation, et continuent de croire en lorientation haussière des indices. Cest donc loptimisme qui saffiche parmi les analystes et traders marocains. Dautant plus que certaines valeurs, particulièrement les grosses capitalisations qui ont le plus souffert des conditions du marché, ont pu compenser les pertes enregistrées en période de morosité. Cest notamment le cas de Maroc Telecom, la plus forte capitalisation boursière, qui se traite aujourdhui à un niveau très proche de celui de décembre 2008, ou encore dAttijariwafa bank qui a retrouvé son niveau de septembre 2008. De son côté, Addoha a regagné 52% par rapport à son plus bas enregistré en janvier 2009. Enfin, les cimentières et les minières, à limage de Lafarge Ciment, Ciments du Maroc et Managem, dont le cours en Bourse a longtemps payé le prix de la conjoncture internationale, ont pu retrouver les niveaux enregistrés lors de leuphorie boursière de 2007 et début 2008. * Introduction en Bourse : Qui osera le pas en premier ? Cest la grande question qui se pose aujourdhui au sein de la communauté boursière. La nette reprise quest en train de connaitre le marché actuellement ne fait, en effet, que raviver les discussions de salon à propos des nouvelles introductions en Bourse. Et pour cause, nombreux sont les dossiers dIPO prévus pour 2009 qui ont été reportés en raison de la morosité que connaissait le marché lannée dernière. Dailleurs, plusieurs réfractaires avaient affirmé à lépoque quil ne sagissait que de report en attendant des conditions de marché plus propices. Cétait notamment le cas de Trarem, Méditel et autres Aujourdhui que le marché semble retrouver son souffle, le top management de la société gestionnaire de la Bourse affirme quil manque toujours de visibilité à propos du nombre dIPO que devrait connaître le marché cette année. Cependant, il ne nie pas, par la voix de son Directeur général, K. Hajji, quil a pris connaissance de dossiers ayant été déposés chez des banques daffaires de la place. Des sources au sein du marché affirment même sattendre à une prochaine introduction de Finatech, alors que la direction de cette dernière nie avoir pris une quelconque décision finale à ce sujet. Dautres sources vont plus loin et prédisent une IPO dune autre société du secteur des NTIC pour la fin de lannée, ou au plus tard début 2011. Mais tout cela tient de la rumeur. Néanmoins, ce qui est sûr, cest que dès quune première entreprise franchira le pas, on ne manquera pas de voir plusieurs autres limiter. Puisquelle leur permettra de jauger de la meilleure des manières la réaction des investisseurs.