L'objectif fixé des 105 000 pour fin 2008 sera probablement atteint. 890 petites entreprises ont été créées grà¢ce au programme Moukawalati. L'Agence nationale pour la promotion de l'emploi et des compétences (Anapec) s'apprête à signer un nouveau contrat-programme avec l'Etat. Ce nouveau contrat, qui portera sur la période 2009-2012, devrait placer l'agence au centre des priorités nationales pour accompagner les grands chantiers et bien se positionner au niveau des régions. Pour l'heure, les conseillers de l'Anapec s'activent sur le terrain pour recueillir le maximum d'informations qui serviront de base à l'élaboration de ce nouveau plan d'action. Selon Hafid Kamal, DG de l'agence, le premier jet devrait être prêt d'ici la fin du mois d'octobre, à l'issue des travaux de la convention des cadres qui doit se tenir à cette échéance. L'objectif étant que tout soit finalisé avant la fin de l'année en cours. Mais, auparavant, il faut reconnaître que l'ex-organe en charge des CIOPE (Centres d'information et d'orientation pour l'emploi) a considérablement dépoussiéré son image et s'impose de plus en plus comme l'interlocuteur de choix des entreprises à la recherche de profils. L'Anapec jouit aujourd'hui d'une bonne image de marque auprès du public et la plupart des grands chantiers font appel à elle pour le recrutement de leur personnel. Son DG reconnaît cependant qu'il existe un réel problème de mobilité de la main-d'œuvre d'une région à l'autre, problème qui a souvent pour origine l'absence de logement dans la province d'accueil ou des retards dans les chantiers. Ainsi, pour la station de Saïdia, l'Anapec avait recruté et complété la formation de plusieurs dizaines de jeunes qui se sont retrouvés dans l'impossibilité d'y travailler en raison du retard du chantier. Fort heureusement, certains d'entre eux ont pu trouver un emploi grâce à l'ouverture des établissements d'Atlas Hospitality dans l'Oriental. Plus de 12 000 projets de création d'entreprises déposés,la moitié sélectionnée Mais, globalement, l'agence, tout en continuant à étoffer son réseau au niveau régional, poursuit ses programmes d'insertion, en l'occurrence Moukawalati et Idmaj. Compte tenu de la réalité du terrain, le bilan à fin août 2008 est en deçà des objectifs arrêtés en 2006 – année de lancement des deux programmes – particulièrement pour Moukawalati, mais il n'en reste pas moins que ces instruments d'insertion poursuivent leur petit bonhomme de chemin. En effet, le programme Moukawalati connaît toujours un engouement, en début d'étape du moins. Depuis le lancement du projet et jusqu'à fin août dernier, plus de 12 000 dossiers ont été examinés, dont 57% émanent de diplômés du supérieur, répartis en Bac+4 (39%), diplômés de 3e cycle ( 8% ) et autres diplômes (10% ). Concernant les autres dossiers, 32% des candidats viennent de la formation professionnelle et 11% sont bacheliers. La moitié des candidats a été sélectionnée, dont 844 sont en cours de formation et 4 478 ont déjà achevé la leur. C'est en fait à partir de l'étape suivante, soit le dépôt des dossiers auprès des banques (voir encadré), que le rythme se ralentit. Un nouveau parcours du combattant commence alors. En effet, et toujours à fin août 2008, sur 3 099 dossiers déposés auprès des banques, 1 242 ont été agréés dont 899 ont reçu un financement. A cela, il faut ajouter 215 projets autofinancés. En fin de compte, pour 12 000 dossiers examinés, 890 petites entreprises ont pu démarrer leur activité, créant quelque 3 230 emplois. L'intérim totalise 56% des insertions Pour Idmaj, les choses se présentent mieux. L'objectif des 105 000 insertions fixé pour fin 2008 est en passe d'être atteint. A fin août 2008, le nombre de personnes insérées par l'Anapec, depuis le démarrage du programme Idmaj, en janvier 2006, était de 101 571, dont 32 880 en 2006, 40 160 en 2007 et 28 531 pour les 8 premiers mois de 2008. Fait remarquable : les contrats à durée déterminée (CDD) représentent tout juste 10% du total, contre 34% pour les contrats à durée indéterminée (CDI), sachant que le gros des placements porte toujours sur l'intérim (56%). Intéressant à relever également : on trouve presque autant de femmes (48%) que d'hommes (52%) parmi les personnes qui ont pu trouver un emploi. Par type de profils insérés, les lauréats de la formation professionnelle sont les plus nombreux (32%), suivis par les diplômés du supérieur (25%), les bacheliers (24%). Le reste, 19%, est constitué de divers profils. Ce sont les services et l'industrie, avec respectivement 44% et 35%, qui ont absorbé le plus de personnes. Le reliquat est partagé pratiquement à parts égales entre l'agriculture (6 %), l'éducation (6%), l'hôtellerie et la restauration (5%) et les bâtiments et travaux publics (4%). Enfin, par région, Casablanca arrive en tête avec 28 % des insertions. Viennent ensuite Tanger-Tétouan (17%), et Rabat (16%). Les 39% restants concernent toutes les autres régions. Les placements à l'étranger représentent peu de chose. L'Espagne accueille chaque année les ouvrières agricoles pour une période limitée, l'Italie est également demandeuse dans le secteur des BTP, mais ce pays, également lié par une convention avec le Maroc, préfère puiser dans le stock des clandestins. Pour cette année, la Corse cherche quelque 200 personnes pour l'agriculture, mais uniquement des hommes.