Avis aux conducteurs ! Le retrait du permis en cas d'infraction est de retour. Illégal, certes, puisque la loi le consacrant n'est pas encore en vigueur. Mais l'illégal, pour ne pas dire le criminel, est aussi sur les routes, visible dans le comportement des chauffards dont on n'a pas fini de comptabiliser le bilan entre morts et blessés. Il fallait donc sévir de nouveau et le Comité interministérielle de sécurité routière (CISR), présidé par le Premier ministre, Driss Jettou, l'a fait, en adoptant de nouvelles mesures, à l'issue d'une réunion tenue le mercredi 18 octobre. Des mesures à effet immédiat destinées à renforcer le contrôle et à discipliner un tant soi peu les sociétés de transport public de voyageurs. Parmi ces mesures, donc, «la rétention du permis de conduire en cas d'infraction jusqu'au paiement de l'amende forfaitaire», le port obligatoire du casque et le respect des règles de la circulation par les cyclistes et motocyclistes. Pour ce faire, des consignes ont été données aux agents contrôleurs des différents corps pour se redéployer dans les zones dangereuses et être «visibles et apparents aux conducteurs». Le transport de voyageurs bénéficiera, lui, d'un traitement spécial avec l'adoption de nouvelles mesures de répression rigoureuses. Ainsi, tout autocar appelé à parcourir plus de 500 kilomètres sera immobilisé s'il ne dispose pas de deux conducteurs à bord, et ce jusqu'à cessation de l'infraction. Le même traitement sera réservé aux autocars qui transportent des passagers en surnombre ou qui sont conduits par des chauffeurs non déclarés sur la carte d'autorisation de transport en tant que chauffeur permanent.