Réforme de l'IR, retraite, législation du travail, droit de grève..., des dossiers chauds qu'aucun gouvernement n'a osé aborder, jusque-là, avec les partenaires sociaux. Ce n'est pas seulement le début d'un deuxième round du dialogue social. Soit dit en passant, deux rendez-vous la même année est déjà quelque chose d'inédit. La réunion, jeudi 14 septembre, du Chef du gouvernement avec les dirigeants des trois centrales syndicales les plus représentatives et avec le président et les représentants de la CGEM et de la Comader est, pour ainsi dire, la consécration du concept de l'année sociale. Au sortir de cette réunion, tout le monde affiche un satisfecit à peine déguisé. La CGEM approuve la démarche de l'Exécutif et souligne «l'importance des négociations dans la réussite des ambitions du gouvernement, des syndicats et du patronat». L'UMT, la plus grande et la plus ancienne centrale syndicale se félicite de «l'engagement du gouvernement à respecter les accords du dialogue social». La Confédération démocratique du travail (CDT) se dit «disposée à aborder avec le gouvernement plusieurs sujets inscrits à l'ordre du jour du Dialogue social dont le projet de loi relatif au droit de grève, insistant sur l'importance de l'approche consensuelle entre les syndicats et l'Exécutif». Le bras syndical de l'Istiqlal, l'UGTM, a salué «les mesures prises par le gouvernement pour l'opérationnalisation des dispositions de l'accord du 30 avril 2022». Un esprit d'engagement, de part et d'autre, qui augure de la poursuite du dialogue social dans de bonnes conditions. Ainsi, ce deuxième round, entamé mercredi, sur invitation de Aziz Akhannouch, a été l'occasion pour l'Exécutif d'aborder avec les centrales syndicales plusieurs questions à l'ordre du jour, dont la révision du régime de l'IR, la réforme des régimes de retraite et le réexamen d'un ensemble de législations du travail. Il a été convenu également d'élaborer une vision commune pour la mise en place de l'Observatoire national du dialogue social et de l'Académie de la formation dans le domaine du travail, de l'emploi et du climat social, en tant que mécanismes d'accompagnement pour l'institutionnalisation du dialogue social. Au terme de cette première session des négociations -les deux prochaines auront lieu en octobre et en janvier- les quatre partenaires sociaux, puisque la Comader fait désormais partie des négociations, ont convenu de la mise en place de commissions conjointes. Ces commissions vont traiter les questions d'actualité, conformément à l'échéancier arrêté par l'accord du 30 avril 2022. Lesquelles questions portent notamment sur la révision du régime de l'IR, la réforme des régimes de retraite et le réexamen d'un ensemble de législations du travail. Sur le plan sectoriel, le gouvernement et les centrales syndicales mettent l'accent sur la nécessité d'accélérer la cadence des réunions entre le département de tutelle et les syndicats du secteur de l'enseignement les plus représentatifs. L'objectif étant d'aboutir à un consensus sur le nouveau statut du personnel de l'enseignement dans les plus brefs délais et ce, afin d'inclure ses dispositions à impact budgétaire dans la Loi de finances de l'année 2023.