En dépit d'un processus de restructuration qui va bon train, d'une exploitation assainie grâce à une meilleure maîtrise du risque, et d'une stratégie d'allocation d'actifs optimisée, les analystes de la société de Bourse de BMCE Capital recommandent de sous-pondérer la valeur Marocaine-vie dans les portefeuilles. La raison en est que le niveau de cours actuel de la société (383 dirhams au 28 août) est bien supérieur à sa valorisation, laquelle ressort à 290 dirhams d'après l'évaluation de BMCE Capital Bourse. En effet, les analystes jugent que la valeur reste encore fragile, évoluant dans un marché boursier cher et dans un secteur de l'assurance très concurrentiel. Et ce qui alimente encore l'argumentaire de la société de Bourse, c'est que les réalisations de La Marocaine-vie sur la branche vie ont été en baisse en 2005, malgré une reprise de l'activité dans le secteur. Aussi sa rentabilité, recouvrée dernièrement, doit être confirmée, surtout dans son métier de prédilection (l'assurance-vie), en attendant que les hésitations du gouvernement vis-à-vis des tarifications de référence de l'AMO se dissipent, une branche sur laquelle veut se positionner La Marocaine-vie pour diversifier sa gamme de produits. De ce fait, les analystes de BMCE Capital Bourse conseillent de suivre de près la valeur Marocaine-vie, malgré leur recommandation de sous-pondérer le titre. L'évaluation à laquelle ils ont procédé a reposé sur deux méthodes, qui sont l'actualisation des résultats nets et la somme des parts. La première dégage une valeur cible de 277 dirhams par action, soit une surcote de 27% par rapport à son cours du 28 août. La deuxième, elle, donne un cours théorique de 303 dirhams par action, soit une décote de 21%. La moyenne de ces méthodes, qui donne une valeur de 290 dirhams, présente une surcote de 24%. Les ressources et emplois bancaires en amélioration au 1er semestre 2006 Le bilan du secteur bancaire est positif pour les six premiers mois de l'année 2006. Tous les principaux indicateurs sont en progression par rapport au début de l'année, et même par rapport au premier semestre de l'année précédente. En résumé, les ressources du secteur bancaire se sont établies au 30 juin 2006 à 398,3 milliards de dirhams, soit une hausse de 3,68% par rapport au début de l'année et de 11,12% par rapport au 30 juin 2005. Les dépôts de la clientèle, qui constituent plus de 95% de ces ressources, soit 379,1 milliards, ont connu une évolution plus importante : 4,22% par rapport au 1er janvier et 12,81% par rapport à fin juin 2005. Cette différence est due essentiellement au recul qu'ont connu les dettes envers les sociétés de financement et les emprunts financiers extérieurs. Quant aux emplois (crédits à l'économie), ils se sont établis à 291,3 milliards de dirhams. Leur évolution par rapport au début de l'année est de 4%, et celle par rapport à juin 2005 est de 6,26%. Les créances sur la clientèle, qui représentent 91,5% des emplois bancaires, ont connu une évolution moins importante qui ressort à 3,46% par rapport à janvier 2006 et à 5,32% par rapport à l'année précédente. La différence a été comblée par le bon comportement des créances sur les sociétés de financement. Enfin, le ratio de gestion (crédits à l'économie/ressources) s'améliore de 0,3% par rapport au début de l'année. Il ressort à 73,14%. Toutefois, il est en baisse par rapport à fin juin 2005 de 4,38% suite à une évolution plus rapide des ressources par rapport aux emplois. Moins d'incidents de paiement au 1er semestre Durant les six premiers mois de 2006, le service central des incidents de paiement a reçu 121 959 déclarations d'incidents de paiement au lieu de 142 096 l'année dernière, soit une baisse de 14,17%. Les déclarations de régularisation ont pratiquement stagné à 46 197, et les déclarations d'annulation ressortent à 5 866, en progression de 34,3% par rapport au premier semestre de 2005. Par ailleurs, le service a reçu 76 notifications de jugements d'interdiction d'émettre des chèques contre 113 au titre du premier semestre 2005, ainsi que 508 réclamations émanant de la clientèle, dont 31,1% concernent des interdictions à tort.