Les tribunaux rencontrent des difficultés lorsque des étrangers sont impliqués dans des procès, civils ou pénaux. Lorsque ces cas se produisent, c'est toute la procédure qu'il faut repenser. Il faut prévoir un interprète pour communiquer avec le prévenu… Ce qui, d'ailleurs, donne lieu à des quiproquos savoureux, quand un président francophone fait incidemment remarquer à l'interprète que son interprétation ne reflète pas la déclaration de l'intéressé… Le Maroc est un pays qui se développe rapidement, et devient, de ce fait, de plus en plus attractif pour les étrangers. Ces derniers se composent, globalement, de trois catégories : les hommes d'affaires, venus pour quelques jours négocier ou conclure des contrats, les touristes séjournant juste le temps de découvrir les multiples splendeurs du pays, et les résidents à divers titres, enseignants, commerçants ou encore, et de plus en plus, retraités venant profiter du climat et d'un taux de change favorable. Cette population étrangère connaît une croissance continue, signe de la quiétude et sécurité qui règnent dan le pays, mais aussi de la qualité de vie, du fait de l'existence d'une grande tolérance de la part de la population, qui reçoit et accepte que cette communauté ait un rythme de vie ou des croyances différentes. Cependant, ces étrangers, et pour de multiples raisons, ont parfois affaire à la justice marocaine : que ce soit pour une affaire de mœurs, de faillite commerciale, de loyers, d'accident de la circulation, ou de tout autre délit, ils se retrouvent devant un tribunal...et à ce moment précis, leur vie bascule. Non qu'ils vont être accablés ou punis plus sévèrement qu'ailleurs, mais pour la simple raison que les débats les concernant vont se passer en langue arabe, qu'ils ne maîtrisent pas forcément de manière parfaite. Devant le tribunal on les voit souvent, dans les salles d'audience, affichant une mine apeurée. Ils observent la Cour, regardent les avocats s'agiter et plaider, le procureur requérir des peines de prison, les policiers s'affairer...mais ils ne comprennent goutte à ce qui se passe, imaginent mille scénarios plus pénibles les uns que les autres, et se font le plus discrets possible. Pourtant, c'est bien d'eux que l'on parle, c'est leur sort qui va se décider, et leur vie qui va peut-être basculer. Tout ceci entretient l'idée chez les étrangers, que si le Maroc demeure attractif et ouvert, son système judiciaire gagnerait à être revu, ou plutôt amélioré à l'aune de la mondialisation. L'idée est simple, et ne nécessite pas des investissements colossaux, tout au plus un réaménagement de la formation des magistrats. Ceux-ci sont arabophones, ce qui est normal pour le pays. Sauf que leur mentalité, du fait de leur formation, demeure assez conservatrice, conduisant à des condamnations de jeunes ayant embrassé leurs amies. Donc, pour perfectionner ce système, il conviendrait de recruter, puis de former une nouvelle génération de magistrats qui, en plus de la langue arabe, maîtriserait les autres langues mondiales. Certains seraient formés en français, en anglais, en espagnol, en allemand, russe... et mandarin. Ils seront affectés dans des zones où les flux d'étrangers sont importants, et donneraient une image positive de la justice au Maroc. Les textes appliqués seront bien entendu ceux de la législation marocaine, mais une bonne connaissance des lois étrangères serait toujours un must. Expliquer à un commerçant chinois les subtilités de la loi marocaine, en... mandarin, aplanirait bien des difficultés rencontrées par les tribunaux lorsque des étrangers sont impliqués dans des procès, civils ou pénaux. Lorsque ces cas se produisent, c'est toute la procédure qu'il faut repenser. Il faut prévoir un interprète pour communiquer avec le prévenu, sachant que les tribunaux locaux utilisent la langue arabe pour travailler. Ce qui, d'ailleurs, donne lieu à des quiproquos savoureux, quand un président francophone fait incidemment remarquer à l'interprète que son interprétation ne reflète pas la déclaration de l'intéressé...Ces tribunaux favoriseraient l'application de la justice au Maroc, sans mettre à mal une quelconque souveraineté, et véhiculeraient l'idée que la justice fonctionne sereinement, tant vis-à-vis des Marocains que des étrangers. Cela favoriserait encore plus d'investissements de la part de nos partenaires occidentaux, sachant que, parmi les critères d'appréciation émis par les organismes internationaux, comme Doing Business, le mode de fonctionnement de la justice est scrupuleusement scruté, et représente un élément clé pour un bon classement.