Chambre des conseillers : le projet de loi sur la grève approuvé en commission    Nasser Bourita réitère la position constante du Maroc soutenant le Conseil de direction présidentiel en tant qu'autorité légitime au Yémen    Le soulèvement du 31 janvier 1944, une illustration éloquente de la mobilisation des Marocains pour la défense de la dignité de la nation    Commerce au Sahara : Une lettre du chef du Polisario à la présidence de l'UE    Sahara : Réaction modérée de l'Algérie après la rupture des liens entre le Ghana et la «RASD»    MRE : les transferts grimpent à plus de 117,7 MMDH en 2024    Faire de la Bourse de Casablanca le tremplin financier de l'industrie marocaine    Washington confirme l'entrée en vigueur samedi de droits de douanes contre la Chine, le Canada et le Mexique    USA: Plusieurs blessés dans le crash d'un petit avion près d'un centre commercial à Philadelphie    CAN 2025 au Maroc : Le calendrier complet des matchs    Un fonctionnaire de la prison locale El Arjat 2 se suicide avec son arme de service    Chutes de neige et fortes pluies localement orageuses dans plusieurs provinces    Missing Moroccan students in London found, police confirm    Le gouvernement, conformément aux Hautes Directives Royales, poursuit la réforme de l'enseignement en toute responsabilité    Diaspo #374 : Mohamed Bouzia, telling the story of Moroccan-Dutch migration through journalism    Trade in the Sahara : A letter from the Polisario leader to the EU presidency    Diaspo #374 : Mohamed Bouzia, une migration au Pays-Bas à travers le journalisme    Mort de Horst Köhler, ancien envoyé personnel des Nations unies pour le Sahara marocain (2017-2019)    Au Pakistan, vaste purge au sein de l'Agence fédérale d'investigation après le naufrage meurtrier de migrants au Maroc    81 % des Français favorables à des sanctions économiques contre l'Algérie si elle ne reprend pas ses ressortissants    Liga : L'Athletic Bilbao recrute l'attaquant marocain Maroan Sannadi    Maroc-Bavière : Mezzour et Gotthardt explorent les possibilités d'une coopération stratégique    Aéronautique : près de 26,45 MMDH d'exportations en 2024    Marrakech-Safi : des initiatives pour renforcer l'entrepreneuriat féminin    Marché des capitaux : près de 106,7 MMDH de levées en 2024    L'Oriental fait le point du projet de développement régional doté de 250 M$    Recettes voyages : un record de 112,5 MMDH en 2024    Un homme interpellé à Mechra Bel Ksiri en possession de 922 comprimés psychotropes    Le PI déterminé à conquérir la présidence du prochain gouvernement    Le Cinéma marocain à l'honneur au Festival International du Film de Dublin    Le Musée du Football Marocain ouvre ses portes : un voyage au cœur de la passion nationale    Lekjaa : La CAN 2025, une étape clé vers le Mondial 2030, avec un Maroc-Argentine en ligne de mire    Le journaliste Ayoub Errimi n'est plus, le monde médiatique en deuil    Les défis des PME au centre de la 166e session ordinaire de l'assemblée générale du CESE    Omar Hilale élu à l'unanimité vice-président de la Commission de consolidation de la paix des Nations Unies pour l'année 2025 : Le Maroc continue de renforcer son rôle dans l'instauration de la paix mondiale    CAN Maroc 25 : Le calendrier dévoilé    SM le Roi adresse un message de condoléances à Donad Trump suite à l'accident aérien à Washington    LDC : City-Real, le Choc des barrages !    Le Turc Baykar implantera «uniquement» une infrastructure de maintenance pour ses aéronefs vendus au Maroc    Ouverture des inscriptions pour la 2e édition du programme « Berklee at Gnaoua and World Music Festival »    Cinéma : Brady Corbet impose son talent avec "The Brutalist"    Exposition : "Reconversion" à la galerie Dar D'art de Tanger    La philatélie marocaine rend hommage aux instruments de la musique Arabe    Zellige marocain. Mounir Akasbi : « Le logo de la CAN 2025 est incontestablement authentique et sa référence est le Zellige fassi »    L'entraîneur marocain Issam Charai rejoint le staff technique des Rangers écossais    La cellule de Had Soualem liée à Daech illustre le danger de l'enrôlement en ligne    Football : Achraf Bencherki s'engage avec Al-Ahly d'Egypte    Le Président de la Transition en Syrie : Nous travaillons pour l'unité du pays et la paix civile    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Contestabilité des marchés : les appréciations de la Banque mondiale
Publié dans La Vie éco le 28 - 11 - 2019

Le Maroc se démarque dans la région MENA par l'ouverture de son économie. Le secteur privé appelé à sortir de sa zone de confort. Des règles du jeu équitables pour les entreprises nationales, les intrants étrangers et les PME.
La croissance ne peut être décrétée, mais créée en s'appuyant sur un secteur privé dynamique. Et pour que ce dernier se développe, il est important d'agir sur la contestabilité des marchés et sur la politique de concurrence. C'est en somme ce qu'a défendu Ferid Belhaj, vice-président du Groupe de la Banque mondiale pour la région MENA, dans une conférence plénière organisée le 14 novembre à Tanger, dans le cadre de sa visite de travail au Maroc et en marge des travaux de la 12e édition du Forum MEDays. Ferid Belhaj y a rappelé le rôle vital que joue la contestabilité dans le développement du tissu économique de la région, et appelé les acteurs du secteur privé à quitter leurs zones de confort pour contester la position des acteurs existants en vue de se développer eux-mêmes et tirer leurs secteurs respectifs vers le haut. Dans une déclaration faite à La Vie éco, le vice-président de la Banque mondiale a expliqué que «le degré de contestabilité des marchés de la région MENA est ce qui conditionne leur développement. Le Maroc, par la diversité de son économie, se démarque des autres pays de la région et tire profit de sa capacité à transformer les potentialités en véritables opportunités, qui vont contribuer à la création d'emplois et à la réduction des inégalités». La présence sur les marchés marocains d'acteurs étrangers crée une concurrence saine qui fait avancer l'économie, «ce qui est loin d'être le cas dans plusieurs pays de la région. Certains marchés sont difficilement contestables par les acteurs locaux. Toutefois, ces derniers doivent tout mettre en œuvre pour se faire entendre et s'imposer dans les marchés de leur choix», poursuit-il. En revanche, «le fait que le développement du secteur privé au Maroc soit presque toujours adossé à des stratégies gouvernementales, avec des objectifs définis, retarde l'émergence d'un entrepreneuriat privé libre de se déployer comme il l'entend et créer ses propres opportunités. Je ne dis pas que les choses doivent se faire de manière anarchique, loin de là. Mais c'est cette liberté de contester les marchés qui favorise la croissance», note Ferid Belhaj, arguant que «le Maroc réalise une croissance inférieure à 3% alors qu'elle devrait se situer à 6% au vu des efforts fournis et de l'effervescence économique qu'il nourrit».
Eliminer les barrières restantes
Le Maroc a fait d'énormes progrès en termes d'ouverture des marchés à la concurrence mondiale. Bien plus que la moyenne régionale où subsistent encore des réticences tantôt liées au niveau du développement du secteur privé, tantôt à la volonté des gouvernements de "couver" un peu plus longtemps les marchés jugés fragiles. Si près du but, le Maroc devrait, selon les conclusions des observations faites par la Banque mondiale, actionner un environnement des affaires prévisible, une justice transparente et prévisible, une sécurité à l'investisseur et permettre aux entreprises d'accéder à la bataille de la compétition, avec la possibilité de faire faillite si leurs actions se soldent par un échec. Ferid Belhaj, qui porte cette «recette», affirme que c'est ce type de dynamisme qui a créé la croissance dans tous les pays. A condition que le secteur privé maîtrise son environnement, et que l'Etat lui permette de se déployer librement. Cela passe également par la création d'un environnement réglementaire qui élimine les barrières à l'entrée pour les futures entreprises concurrentes, limite les privilèges des opérateurs historiques publics et privés, et réprime les pratiques anticoncurrentielles. D'ailleurs, un rapport de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), datant de 2018, avait appelé au renforcement du rôle du Conseil de la concurrence par l'introduction de ces mêmes notions. L'objectif étant de pousser vers l'émergence d'un secteur privé compétitif et innovant, porté par un écosystème de la concurrence qui bénéficierait d'un appui technique basé sur les meilleures expériences internationales.
Des réformes de deuxième génération
Un rapport de la Banque mondiale, intitulé «Créer des marchés au Maroc : une deuxième génération des réformes» et publié mi-2019 à la demande de la Société financière internationale (SFI), indique dans ses conclusions que le Maroc, qui justifie d'un des taux d'investissement les plus élevés au monde avec une moyenne de 34% du PIB par an depuis le milieu des années 2000, les retombées en termes d'emplois créés, de productivité et de croissance économique n'ont pas été au niveau espéré. Une contre-performance imputable au modèle actuel d'une croissance dépendante du taux élevé d'accumulation de capital public fixe, qui montre depuis longtemps des signes de fatigue. Une observation partagée par le Mémorandum économique sur le Maroc (CEM) et le Diagnostic-pays systématique (DPS) de la Banque mondiale. Des réformes de deuxième génération ont été préconisées par l'entité mondiale, versant en faveur d'une politique complémentaire à celle adoptée par le Maroc, et qui vise en priorité les investissements directs étrangers (IDE) et les investissements larges. L'objectif est d'établir des règles du jeu équitables pour tous les opérateurs, y compris les PME, et aider à l'émergence de plus de champions économiques nationaux.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.