Ce projet de 4,4 milliards de DH est un modèle de partenariat public/privé et le fruit d'un processus de coopération entre le département de l'agriculture et l'Office national de l'électricité et de l'eau potable. L'unité produira 275 000 m3/jour. Les travaux de la future station de dessalement de Chtouka-Ait Baha dans le Souss-Massa vont bon train. Selon Nor-Eddine Kessa, directeur de l'Office régional de mise en valeur agricole Souss-Massa (ORMVA), les travaux de terrassement de la station sont achevés. En ce moment, ce sont les travaux de génie civil de la station qui sont en cours de réalisation et déjà les préparatifs ont commencé pour le lancement des travaux marins, ajoute le responsable. Ce méga chantier, premier du genre en Afrique, est initié par le département de l'agriculture à la demande des agriculteurs et de leurs associations. Le projet d'une enveloppe budgétaire de 4,4 milliards de DH est un modèle de partenariat public/privé et le fruit d'un processus de coopération entre le département de l'agriculture et l'Office national de l'électricité et de l'eau potable pour mutualiser les moyens fonciers et infrastructures. Il vise à subvenir aux besoins en irrigation dans la zone de Chtouka et de l'eau potable du Grand Agadir. Les premiers coups de pioche ont été lancés le 18 juillet dernier. Les aménagements devraient être achevés en 2020. Le concessionnaire Aman El Baraka, filiale du groupe espagnol Abengoa, en charge de concevoir, construire et exploiter pendant 30 ans l'unité de dessalement, va mobiliser des sous-traitants pour les travaux de génie civil, de terrassement, la mise en place du matériel technique pour le dessalement et la réalisation des travaux marins pour la prise des eaux salées et les rejets de saumure. En matière de foncier, le ministère de l'agriculture a déjà procédé à l'expropriation de la parcelle où sera implantée la station. C'est un terrain de 20 ha situé au niveau du douar de Douira dans la province de Chtouka-Ait Baha, à une trentaine de km au Sud d'Agadir. Les souscriptions portent sur 11 000 ha sur les 15 000 concernés Dès son lancement, ce projet a enregistré un fort engouement dans le milieu des agriculteurs. La forte demande enregistrée lors du lancement de l'opération de souscription s'est confirmée. L'adhésion des agriculteurs s'est traduite par des souscriptions qui représentent jusqu'à présent 11 000 ha (455 agriculteurs) sur les 15 000 ha du périmètre de sauvegarde de la nappe phréatique de Chtouka. Prévue pour 2020, la mise en service de l'unité de dessalement offrira 275 000 m3/jour à raison d'un débit de 150000 m3/jour pour couvrir les besoins en eau potable, et un débit de 125000 m3/jour pour satisfaire les besoins en eau d'irrigation. Ses installations permettront à terme une capacité totale de 400.000 m3/jour.