Les travaux ont commencé le 18 juillet. La superficie souscrite a atteint 11.000 ha sur les 15.000 ha du périmètre de sauvegarde de la nappe phréatique de la zone. Mise en service en 2020. Bonne nouvelle. Le projet de la future station de dessalement de Chtouka Ait Baha dans le Souss Massa est sur la bonne voie. Les travaux ont été lancés le 18 juillet dernier, de suite après l'ordre de service donné le même jour par le ministère de l'Agriculture, indique Hro Abro, directeur de l'Office régional de mise en valeur agricole (ORMVA) Souss Massa. Les aménagements devraient être achevés en 2020. Le concessionnaire Aman El Baraka, filiale du groupe espagnol Abengoa, en charge de concevoir, construire et exploiter pendant 30 ans l'unité de dessalement, va mobiliser des sous-traitants pour les travaux de génie civil, de terrassement, la mise en place du matériel technique pour le dessalement et la réalisation des travaux marins pour la prise des eaux salées et les rejets de saumure Concernant la composante réseaux d'irrigation, ce sont les adductions principales ainsi que réseaux secondaires et tertiaires qui sont au programme des ouvrages à réaliser. Les ouvrages hydrauliques, les stations de mise en pression ainsi que les bornes prévues au niveau des exploitations sont aussi à mettre en place. Pour l'heure, cette composante est au stade de la phase d'étude topographique pour la préparation des dossiers d'expropriation des terrains qui seront dédiés aux réseaux d'irrigation, nous précise Noreddine Kessa, chef de service de l'équipement à l'ORMVA. A noter qu'en matière de foncier, le ministère de l'Agriculture a déjà procédé à l'expropriation et l'acquisition de la parcelle où sera implantée la station de dessalement. C'est un terrain de 20 ha situé au niveau du douar de Douira dans la province de Chtouka Ait Baha, à une trentaine de km au Sud d'Agadir. Dès son lancement, ce projet a enregistré un fort engouement dans le milieu des agriculteurs. La forte demande enregistrée lors du lancement de l'opération de souscription s'est confirmée. L'adhésion des agriculteurs s'est traduite par des souscriptions qui représentent jusqu'à présent 11.000 hectares sur les 15.000 ha du périmètre de sauvegarde de la nappe phréatique de Chtouka. Ces résultats ont été atteints en deux mois au lieu des six prévus, souligne Hro Abro. L'opération de collecte des droits de souscription ne devrait pas tarder à être lancée. Ces droits sont fixés à 5.000 DH par ha versés à la signature du contrat. Les droits de raccordement également fixés à 5.000 DH par ha seront à payer au moment de la mise en eau et du branchement. Le tarif d'eau est pour sa part de 5,4 DH TTC le m3 rendu à la borne, soit 19.440 DH par an et par ha souscrit. Pour rappel, ce méga-chantier premier du genre en Afrique, est initié par le département de l'Agriculture à la demande des agriculteurs et de leurs associations. Le projet d'une enveloppe budgétaire de 4,4 milliards de DH, est un modèle de partenariat public privé et le fruit d'un processus de coopération entre le département de l'Agriculture et l'Office National de l'Electricité et de l'Eau potable pour mutualiser les moyens fonciers et infrastructures. Il vise à subvenir aux besoins en irrigation dans la zone de Chtouka et de l'eau potable du Grand Agadir. Prévue pour 2020, la mise en service de l'unité de dessalement offrira 275.000 m3/jour à raison d'un débit de 150.000 m3/jour pour couvrir les besoins en eau potable, et un débit de 125.000 m3/jour pour satisfaire les besoins en eau d'irrigation. Ses installations permettront à terme une capacité totale de 400.000 m3/jour.