Les investissements français en Argentine ont constitué le menu principal des entretiens, dimanche à Buenos Aires, du président argentin Javier Milei avec son homologue français Emmanuel Macron. Macron était arrivé samedi en Argentine, première étape d'une tournée sud-américaine, qui le conduira au Brésil pour prendre part au sommet du G20 à Rio et ensuite au Chili. La réunion Macron-Milei a été élargie aux hommes d'affaires des deux pays pour discuter des opportunités de consolider les relations économiques et commerciales bilatérales. Bien qu'aucune déclaration officielle n'est prévue sur la teneur des entretiens, des sources argentines ont indiqué que « les investissements français en Argentine sont le principal motif de cette rencontre bilatérale ». Ont été particulièrement soulignées les récentes annonces d'investissements de groupes français en Argentine, à l'image des supermarchés Carrefour, la société minière Eramet et le constructeur automobile Renault. Avant d'atterir à Buenos Aires, le président français avait annoncé à travers une vidéo que l'un des objectifs principaux de son séjour de 24 heures en Argentine porte sur la promotion des « intérêts commerciaux et de la défense de notre agriculture », en référence au futur accord de libre-échange entre l'Union Européenne (UE) et le Marché commun du sud (Mercosur). Sur la même vidéo, Macron a reconnu les divergences entre les deux pays au sujet de cet accord qui achoppe sur les exigences françaises d'introduire des clauses environnementales plus strictes. « On ne pense pas toujours la même chose sur beaucoup de sujets, mais il est très utile d'échanger pour préparer » l'avenir, a affirmé le chef de l'Etat français, en allusion à la divergence de points de vue sur le changement climatique marquée par le récent retrait de l'Argentine du sommet sur le climat à Bakou. Vendredi, le Premier ministre français Michel Barnier avait justifié l'opposition de la France à cet Accord par le fait qu'il impliquerait une « concurrence déloyale » préjudiciable aux agriculteurs européens. Le bref séjour de Macron à Buenos Aires a inclu un hommage solennel à la vingtaine de victimes françaises de la dictature militaire en Argentine (1976-1983).