Les profils les plus recherchés sont les commerciaux. L'évolution du marché bancaire marocain et des normes des régulateurs exige de nouvelles compétences techniques. La cooptation est largement encouragée. Wafae bennani squalli DRH de Crédit du Maroc «Nous préparons, avec notre maison mère, le Crédit agricole France, un site de recrutement sur internet. Il permettra aux candidats marocains à travers le monde de postuler directement à partir des offres de postes publiées.» Depuis deux ans, le Crédit du Maroc a accéléré son rythme de recrutement. Ce renforcement des effectifs est nécessaire pour accompagner, entre autres, le plan de développement 2007-2010. Presque tous les métiers sont concernés. Wafae Bennani Squalli, DRH de la banque, met en exergue les principaux axes de la politique de recrutement. La Vie éco : Combien de candidats recrutez-vous en moyenne par an ? Wafae Bennani Squalli : Pour accompagner notre plan de développement 2007-2010, tant au niveau de l'extension de notre réseau de banque de détail, qu'au niveau du marché de l'entreprise, nous avons accéléré notre rythme de recrutement depuis 2 ans. C'est ainsi que nous aurons, à fin décembre 2007, effectué le recrutement de près de 280 nouveaux collaborateurs. Quels profils recherchez-vous exactement et pour quels postes ? Les profils les plus recherchés sont les commerciaux destinés aux marchés des particuliers, des professionnels, de la PME et de la grande entreprise. Il convient de noter que l'extension du réseau de distribution se traduit également par des besoins au niveau des métiers de support (informatique, marketing, back-office, inspection, finance…). Nous recrutons aussi bien des lauréats d'écoles d'ingénieurs et de commerce que des universitaires…. L'évolution du marché bancaire marocain et des normes des régulateurs rend également nécessaire le recrutement de nouvelles compétences techniques liées à Bâle II, IAS/IFRS, aux nouvelles activités de Bourse et des marchés de capitaux… Quant aux critères âge et sexe, ils restent secondaires car, ce qui prime avant tout, ce sont les dispositions professionnelles, la capacité d'intégration et l'éventuelle expérience. Par rapport à votre secteur, quelles sont les formations les mieux cotées actuellement ? Concernant les formations recherchées, il s'agit de celles qui confèrent aux candidats une bonne préparation à la vie professionnelle (stage en entreprise), une maà®trise des langues étrangères (notre métier l'exige de plus en plus), une culture et des aptitudes managériales de base. Il y a au Maroc et à l'étranger des écoles ou universités qui répondent à nos exigences. N'avez-vous pas des difficultés à trouver certains profils ? Le secteur bancaire est un secteur attractif pour les jeunes diplômés de par la diversité des métiers, les opportunités de carrière, la qualité de l'encadrement et le bénéfice de la formation continue. Dans ma fonction, je reçois un nombre impressionnant de candidatures, avec ou sans première expérience. Il avoisine la centaine par semaine. Vous imaginez la logistique de prise en charge qui sous-tend ce processus. Certaines candidatures présentent un potentiel certain pour nous et, là , nous allons vite. Par ailleurs, pour les autres candidatures, nous procédons à une seconde sélection qui s'accompagnera éventuellement d'un programme de soutien et de mise à niveau. Une des traditions du CDM est la mise en Å"uvre, dès le premier jour de recrutement, d'un plan d'intégration conçu en étroite collaboration avec le manager de l'unité d'accueil. Il varie entre 2 et 4 mois selon le cursus du candidat. Avez-vous recours au marché étranger pour le recrutement ? Pionnier en la matière, le Crédit du Maroc participe à des forums de recrutement organisés à l'étranger et plus particulièrement en France. Nous visons à rencontrer, expliquer, voire pré-recruter des candidats marocains, lauréats d'écoles ou universités étrangères, avec ou sans expérience en entreprise. Vous venez d'évoquer la participation à des forums de recrutement à l'étranger. Quels sont les principaux canaux que vous utilisez pour le recrutement ? La DRH du Crédit du Maroc exploite les différents canaux qui sont complémentaires en termes de ciblage de candidats recherchés. Nous traitons bien sûr toutes les candidatures spontanées que nous recevons par courrier ou par mail. En outre, comme je l'ai déjà souligné, notre participation aux forums, aussi bien au Maroc qu'en France, nous amène parfois à sceller le recrutement in situ. Nous portons bien notre signature : «Crédit du Maroc : Plus Simple, Plus Vite, Plus Pratique». Nous pratiquons et encourageons également la cooptation. Les candidatures présentées par nos collaborateurs retiennent toute notre attention car ces derniers sont nos meilleurs ambassadeurs, pas uniquement au niveau de nos produits et services bancaires, mais également pour communiquer sur les opportunités de postes et de carrières en accompagnement de notre plan de développement. Je voudrais rappeler que, au CDM, méritocratie, convivialité et professionnalisme guident le quotidien de nos équipes. Et le e.recrutement ? Nous préparons, avec notre maison mère, Crédit Agricole S.A. France, un site de recrutement sur internet. Il permettra aux candidats marocains à travers le monde de postuler directement à partir d'offres de postes publiées. Cet outil, qui démarrera début 2008, offrira trois avantages : – donner une description précise des postes offerts pour permettre aux candidats d'élargir le champ de sélection tout en ciblant les métiers qui les intéressent ; – optimiser la sélection pour les responsables recrutement de notre banque ; – constituer pour le Crédit du Maroc un vivier à exploiter au regard du plan de développement de la banque et de ses métiers. Quels sont les niveaux de salaires pratiqués dans le secteur et au Crédit du Maroc ? En ce qui nous concerne, les niveaux de rémunération lors du recrutement dépendent bien sûr du niveau de formation, de la qualité des stages ou de la 1ère expérience. Mais je tiens à préciser, qu'au-delà du salaire de départ, qui est certes lié à la formation, l'évolution de la rémunération obéit, quant à elle, à la contribution individuelle du collaborateur dans le développement de la banque et à son propre potentiel d'évolution qui va tracer son parcours professionnel.