Selon le rapport, 225 000 victimes ont été recensées dans le monde entre 2003 et 2016, dont 70% de femmes. Elles sont essentiellement soumises à l'esclavage sexuel et au travail forcé. Dans le Royaume, huit affaires sont actuellement entre les mains des juges de première instance. Ce sont 225 000 personnes qui ont été victimes, entre 2003 et 2016, de la traite des êtres humains à travers le monde. C'est ce qui ressort du rapport publié, lundi 7 janvier, par l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Ce trafic est le fait, précise le document, que «des groupes armés utilisent la traite des êtres humains comme stratégie pour financer leurs activités ou augmenter leurs effectifs dans les conflits du monde entier». En effet, le recrutement d'enfants à des fins militaires est largement vérifié dans les conflits, entre autres en Afrique centrale et au Moyen-Orient. Ces groupes se livrent également au trafic d'adultes et d'enfants pour l'extraction minière ou d'autres industries extractives. Les garçons soumis aux travaux forcés On peut noter dans ce rapport que 70% de ces victimes sont des femmes et des filles. Elles sont soumises à l'exploitation sexuelle ainsi qu'au travail forcé. L'exploitation sexuelle reste la principale fonction de la traite, avec 59% environ, tandis que le travail forcé représente environ 34 % de tous les cas détectés. Par ailleurs, on note que les garçons sont principalement victimes de la traite à des fins de travail forcé. Ils subissent également l'exploitation sexuelle et d'autres formes d'exploitation telles que la mendicité, les enfants soldats et les actes criminels forcés. Les filles victimes de la traite sont, dans 72 % des cas, soumises à l'exploitation sexuelle et dans 21 % des cas au travail forcé. Selon le rapport, la part des victimes nationales, c'est-à-dire les personnes victimes de la traite à l'intérieur de leur propre pays, a plus que doublé, passant de 27% en 2010 à 58% en 2016. La plupart des victimes de la traite qui sont détectées dans une région étrangère sont originaires d'Asie de l'Est ou d'Afrique subsaharienne. Ainsi, au Maroc, qui a adopté en 2016 la loi 24.17 relative à la lutte contre la traite des êtres humains, le rapport retient que tous les cas de traite ont eu lieu à l'intérieur du pays. Entre 2012 et début 2017, plus de 400 réseaux de traite ont été démantelés dans le Royaume. On y a compté 27 victimes en 2017 et 47 personnes sont suspectées de trafic des êtres humains. Selon le rapport, 8 affaires sont soumises au tribunal de première instance et quatre autres sont en cours d'enquête.