Exploitation sexuelle, mendicité et travail forcés, trafic d'organes, ... La traite des êtres humains prend plusieurs formes et selon l'ONU, c'est même la troisième forme de trafic la plus rémunératrice dans le monde après le trafic de drogue et la contrefaçon. La Présidence du Ministère Public, en partenariat avec le bureau multi-pays de l'ONU Femmes, a lancé aujourd'hui sa campagne de communication et de sensibilisation sur ce phénomène, à l'occasion de la clôture du programme « Accès aux services judiciaires pour femmes et enfants victimes de la traite humaine au Maroc ». Une campagne pour sensibiliser le grand public ainsi que les partenaires nationaux et les organisations de la société civile, sur le phénomène de la traite des êtres humains, ses manifestations, ainsi que sur le cadre législatif marocain qui, à travers sa la loi 27.14 lutte contre ce crime et protège les droits des victimes. Le programme « Accès aux services judiciaires pour femmes et enfants victimes de la traite humaine au Maroc » mis en œuvre par la Présidence du Ministère Public en partenariat avec l'ONU Femmes et avec le soutien financier de la Confédération suisse, inclut, en plus de la sensibilisation sur le phénomène, un axe de renforcement des capacités des magistrats et assistants sociaux dans le but d'assurer une protection effective des victimes de la traite humaine. Le programme avait, dans sa première phase, produit un rapport sur la traite des femmes et des enfants au Maroc et les dispositifs de réponses institutionnelles et de la société civile de même qu'il avait renforcé les capacités des cellules d'accueil au sein des tribunaux de première instance. Selon un rapport des Nations Unies, 70% des victimes de la traite dans le monde sont des femmes et des filles. Elles sont en effet soumises à l'exploitation sexuelle, au travail forcé, et d'autres formes d'exploitation telles que la mendicité ou la prostitution.