Block chain, robotique, cloud, intelligence artificielle : tous les secteurs sont concernés par les technologies du futur. La prise de conscience se traduit par la création d'espaces qui décloisonnent les processus d'innovation et facilitent l ́émergence de nouvelles idées. Le forum «Meet the lead» s'y est intéressé. Le monde de demain est déjà à nos portes. Avec les nouvelles technologies dont on parle beaucoup (Block chain, robotique, cloud, intelligence artificielle, internet des objets...), l'environnement est de plus complexe et plus technologique que jamais, où tout va plus vite et à mesure que les cycles d'innovation se raccourcissent. Dans certains secteurs comme l'automobile, ces cycles d'innovation passés d'une durée moyenne de trois ans entre l'amorce de la phase de recherche et développement et la sortie du premier véhicule de série à seulement quelques mois pour créer une voiture en impression 3D. Ces technologies touchent pratiquement tous les domaines et tous les secteurs. Dans l'industrie agroalimentaire par exemple, les évolutions apportées par les nouvelles technologies ont impacté la filière et sont source d'optimisation pour certaines activités. Les drones, capteurs, objets connectés, robots et autres solutions GPS embarquées sont déjà répandues et adoptées par les coopératives agricoles afin d'obtenir un rendement optimal tout en intégrant la variabilité présente au sein de chaque parcelle permettent une agriculture de précision qui vise à utiliser le bon intrant, au bon endroit, à la bonne dose et au bon moment. Des firmes comme Tesla, Toyota et autres ont mis certains brevets en open source pour accélérer leur mise sur le marché, les entreprises les plus inspirées font le choix de la collaboration et de la co-création. Leurs écosystèmes associent ainsi plusieurs acteurs externes dont les PME, les start-up ou encore les capital-risqueurs. De cette approche ouverte naissent des écosystèmes vertueux basés sur le partage d'expertises. Objectif: gagner en rapidité. Le Maroc n'est pas en reste. Il existe une prise de conscience des entreprises qui se traduit notamment par des démarches d'open innovation, des espaces qui décloisonnent les processus d'innovation et facilitent l ́émergence de nouvelles idées. La gestion de la data, le nerf de la guerre des entreprises De telles technologies sont une réalité aujourd'hui. Banques, énergie, high-tech, assurances... De nombreux secteurs sont touchés par la vague déferlante du système décentralisé qu'est la blockchain. Qu'elle soit pour sécuriser les échanges de données ou de monnaies, de nombreux acteurs souhaitent s'en emparer. Grâce à l'échange facile d'informations, des entreprises pourront ainsi réaliser des économies sensibles pendant le captage d'un nouveau marché, offrant ainsi la possibilité de proposer de nouveaux produits, et toucher certains marchés jugés pas assez rentables actuellement. Le forum «Meet the lead», organisé par Startup Grind Casablanca les 28 et 29 novembre à Casablanca, a mis en exergue toutes les facettes que peuvent tirer les entreprises de ces technologies. De nombreux acteurs de l'écosystème marocain de la banque, des télécoms, du transport aérien ou encore du divertissement se sont penchés sur le futur de ces technologies et leur impact sur les organisations. Exemple, le groupe Banque Populaire opère depuis quelques années à une transformation sans précédent. Une refonte progressive des parcours clients a été effectuée depuis plus de deux ans, et qui a porté ses fruits à travers l'ouverture des comptes à distance, la mise en place d'une démarche d'interaction permanente avec le client, notamment au travers des médias sociaux, qui favorise la co-construction d'une offre de produits et services. L'exploitation des données a été capitale dans certains usages, notamment en ce qui concerne la protection des clients contre les fraudes monétiques, le design du parcours client, le profilage des agences ou encore le profilage des clients. Ces parcours clients sont désormais balisés, processés et digitalisés. Ce revirement technologique suppose une grande capacité de changement. Il faut en effet sortir des schémas d'organisation par silos et aller vers une organisation souple et agile. Sur le plan externe, l'entreprise doit faire face à une autre exigence : la nécessité de faire face à la digitalisation, d'une part, de ses concurrents qui peuvent ainsi réaliser une avancée stratégique décisive, et, d'autre part, pour s'armer contre l'ubérisation de son marché avec l'arrivée de nouveaux entrants issus directement du monde du digital avec une structure de coût plus légère et des process plus agiles. Car, pour beaucoup, cette transformation soulève interrogations, résistances et peurs. L'entreprise a peur de faire le saut vers l'inconnu avec le risque de se perdre en cours de route et donc de déstabiliser son business-model qui la fait vivre aujourd'hui. Cette angoisse se retrouve au niveau des directions générales. La transformation digitale, au lieu d'être un projet stratégique d'entreprise, est alors réduite à du marketing digital : un site e-commerce, une page facebook, un outil collaboratif RH… [tabs] Mohamed El Bouzaidy, Responsable commercial dans un établissement financier [tab title ="Mohamed El Bouzaidy : "L'intelligence artificielle accroît la productivité""]L'intelligence artificielle est un domaine que peuvent explorer les entreprises même si c'est encore timide au Maroc. Avec une équipe multidisciplinaire un peu partout dans le monde, nous avons travaillé sur un projet de robot humanoïde, appelé AYA, capable de traiter une multitude d'informations. L'objectif est de déployer des solutions pour améliorer la relation client. De ce fait, les avantages de l'IA sont nombreux. Elle peut aussi contribuer au service à la clientèle, comme il est possible de voir avec les chatbots sur les sites internet. Par exemple, nous avons eu une expérience avec la compagnie Etihad Airways pour développer des opérations routinières de checking, de boarding...En libérant les salariés d'un certain nombre de tâches répétitives et automatisables, l'IA va leur permettre de devenir plus productifs. Notre projet est en phase de prototypage mais nous comptons par la suite procéder à la phase de production. Il est vrai que des investissements financiers sont nécessaires et nous voulons avoir des sponsors pour nous accompagner à développer le produit.[/tab][/tabs] A Lire aussi : RAM : «La part du digital prend plus d'importance dans notre business». Banque Populaire : «le groupe se projette dans le futur d'être encore plus digitalisé». Palmeraie Développement : «Les technologies impactent directement la chaîne de valeur».