L'Institution contribue à hauteur de 200 millions de dollars au Plan d'accélération industrielle et devrait apporter son appui au projet Noor Midelt. A la mi-septembre, le portefeuille de la BAD pour le Royaume comptait 31 projets et programmes, pour un engagement de près de 2,8 milliards de dollars. Le directeur général de la Banque Africaine de Développement (BAD) pour la région de l'Afrique du Nord, Mohamed El Azizi, effectue, depuis le 18 septembre, sa première visite de travail au Maroc, depuis sa prise en fonction le 1er décembre dernier. Au programme de cette visite qui se termine le 23, des rencontres avec plusieurs hauts responsables marocains dont le chef du gouvernement, Saad Eddine El Otmani, et le ministre de l'économie et des finances, Mohammed Boussaid. En 2015, la BAD a lancé un nouveau programme pour le développement de l'Afrique, directement inspiré des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies. Ce programme s'articule autour de cinq priorités: éclairer et fournir de l'énergie, nourrir, industrialiser, intégrer le continent et améliorer la qualité de vie de ses populations, a-t-il rappelé dans un entretien accordé à La Vie éco. La mise en œuvre de ce programme passera par une restructuration de la BAD dans le sens de la décentralisation de son personnel dans les différents pays et régions, et ce, afin d'être plus proche de ses clients, ainsi que par une accélération de la mobilisation des ressources (propres à la banque ou à travers d'autres bailleurs de fonds). Les réalisations du programme, au titre de l'année 2016, ont été qualifiées de «très satisfaisantes». C'est ainsi que 3,3 millions d'Africains ont bénéficié de nouveaux raccordements à l'électricité, 3,7 millions d'une amélioration de leur accès à l'eau et à l'assainissement, 5,7 millions d'améliorations dans le secteur agricole, 9,3 millions d'un accès à des services de santé améliorés et 7 millions ont pu améliorer leur accès aux services de transport. A l'avenir, ces réalisations devraient s'accélérer du fait de la mise en place de la nouvelle approche de décentralisation de la banque. Priorité aux infrastructures de base La banque et le Maroc ont convenu de «mobiliser les efforts», afin d'atteindre les objectifs fixés par la stratégie d'intervention de la BAD au Maroc pour la période 2017-2021. Cette stratégie vise notamment la promotion de l'industrialisation verte par les PME et le secteur exportateur, ainsi que l'amélioration des conditions de vie par l'emploi pour les jeunes et les femmes dans le monde rural. La BAD contribue à hauteur de 200 millions de dollars au financement du Plan d'accélération industriel. Elle devrait également apporter son appui au projet solaire Noor Midelt. De même que l'institution continuera à soutenir l'ancrage africain du Royaume. A ce titre, elle a réalisé une étude qui a permis d'identifier les barrières tarifaires qui, sitôt levées, libéreraient le potentiel des échanges commerciaux entre le Maroc et l'Afrique subsaharienne. Au 15 septembre 2017, le portefeuille de la BAD pour le Royaume comptait 31 projets et programmes en cours d'exécution, totalisant un engagement financier de près de 2,8 milliards de dollars. Ces interventions, dont 84% sont dédiés aux infrastructures de base, couvrent différents secteurs, notamment l'énergie, les transports, l'eau et assainissement, ainsi que l'agriculture.